L’Algérie déploie 1.600 km de barbelés à sa frontière avec le Maroc !

L’Algérie déploie 1.600 km de barbelés à sa frontière avec le Maroc !

Au vu des dangers qui guettent le pays, l’armée a jugé indispensable une telle mesure.

Bien imprégné de la conjoncture actuelle et des menaces en provenance des pays voisins, le Haut Commandement de l’Armée nationale populaire s’est résolu à la construction d’une murailles de barbelés d’environ 6000 km le long de ses frontières est et ouest, rapporte un quotidien arabophone. Cette décision intervient malgré les résultats satisfaisants réalisés par les forces de sécurité tous corps confondus. Néanmoins, le trafic d’armes qui constitue le plus grand risque pour la stabilité de la bande frontalière a contraint le Haut Commandement à mieux sécuriser son territoire. S’ajoute à ça le renforcement des postes de contrôle déjà installés et la construction d’autres points de surveillance. Etant donné que le Sahel est devenu une région ou tous les trafics sont permis et un territoire acquis pour les groupes terroristes et les narcotrafiquants, l’Algérie a jugé indispensable une telle mesure, notamment en ce qui concerne les frontières algéro-maliennes avec pas moins de 1376 km, le Niger avec 1000 km au même titre que la Libye et la Tunisie, mais également avec le Maroc avec 1600 km. La construction de cette muraille sera également une stratégie pour décourager les groupes terroristes qui s’aventurent à traverser les frontières vers l’Algérie. Outre le renfoncement des postes de contrôle, l’Algérie tend à intensifier les patrouilles terrestres, mais également la surveillance héliportée en dotant les militaires de moyens sophistiqués dont l’observation à l’infrarouge. Depuis 2011, tout en avertissant sur l’émergence aussi bien du terrorisme, de la contrebande que du trafic d’armes et de drogue, suite aux guerres survenues au Mali, Libye et le terrorisme en Tunisie, l’Algérie a été forcée à conjuguer son dispositif sécuritaire avec l’instabilité au niveau des pays voisins. D’abord avec l’adoption d’une stratégie de prévention, ensuite par la composition d’un plan de contre-attaque. Des mesures qui répondent à la conjoncture qui prévaut au niveau de la région, mais appelées à maîtriser le terrain pour sauvegarder l’intégrité de son territoire et la souveraineté du pays. Elle ne manquera pas d’investir des moyens colossaux dans ce but, comptant sur le renseignement opérationnel pour mener à l’échec toutes tentatives venant des criminels. Ces mesures ne doivent certainement pas surprendre la communauté nationale et internationale puisqu’il s’agit de la stabilité et la sécurité du pays. Des mesures qui ont donné des résultats probants à plus d’un titre, sans lesquelles le pays aurait fait plusieurs pas en arrière. La plus grande preuve de la réussite du dispositif sécuritaire est, à ne pas en douter, la tentative de prise d’otages en 2013 par un groupe terroriste qui agissait au profit de Mokhtar Belmokhtar donné pour mort. Il s’agit de la plus grande attaque qui comptait réaliser l’une ou l’unique grande prise d’otages dans l’histoire. Fort heureusement avortée suite à un assaut d’une unité spéciale qui a libéré plus de 600 otages avec un minimum de victimes.