L’Algérie occupe la 22è place au classement mondial des pays gros détenteurs des réserves officielles en or. Une liste établie par le Conseil Mondial de l’Or qui est une Organisation internationale basée à Londres.
Le Conseil mondial de l’or a classé l’Algérie à la 22è place du Classement mondial des pays détenteurs des réserves off icielles en or, Avec un volume de stocks en or estimés à 173,6 tonnes, a indiqué le dernier rapport de cette Organisation internationale basée à Londres, en s’appuyant sur les Statistiques financières internationales du FMI (IFS). Le rapport indique également que les réserves off icielles en or de l’Algérie représentent 4,3% de l’ensemble de ses réserves internationales.
Les réserves internationales d’un pays sont, généralement, l’ensemble des disponibilités composant le portefeuille des actifs que sa Banque centrale détient (devises, or, droits de tirages spéciaux ou DTS et positions de réserves au FMI). Les stocks officiels en or possèdent deux fonctions: c’est à la fois un instrument d’échange et une réserve de valeur, souligne-t-on.
Les réserves off icielles en or détenues à travers le monde se sont établies à près de 26.700 tonnes à fin 2008, dont les cinq premiers détenteurs sont les Etats-Unis (8.133,5 tonnes), l’Allemagne (3406.8 tonnes) et le Fonds Monétaire International (2966.8 tonnes), l’Italie (2 451.8 tonnes) et France (2435.4 tonnes), selon le même rapport. A l’échelle africaine, l’Algérie occupe le premier rang devançant la Lybie et l’Afrique du Sud classée respectivement à la 24ème et 27ème place mondiale.
Dans la région arabe, le pays est classé troisième après l’Arabies Saoudite (16ème rang avec 322.9) et le Liban (18è place 281.6 tonnes), lequel occupe la 17ème place mondiale. Il est à signaler que les réserves de l’Algérie en or étaient constantes entre 1948 (avant l’indépendance) et 1966. Elles ont été estimées, alors, à 5,1 tonnes.
Et à partir de 1967, l’Algérie a connu un développement rapide dans ce contexte, avant d’entrer dans une phase de constance relative depuis 1998. L’Entreprise d’exploitation des mines d’or (Enor) a revu récemment ses ambitions à la hausse en tablant sur une production de 1,5 tonne d’or vers 2010, contre 1,011 tonne réalisée en 2009.
Soit une prévision d’augmentation de près de 50%. L’Enor exploite le gisement de Tirek-Amessmessa (Tamanrasset) et prévoit aussi d’autres opérations de recapitalisation devant lui permettre de trouver les fonds nécessaires pour mettre en oeuvre son plan de développement du gisement Amessmessa (qu’elle exploite depuis janvier 2008).
A ce propos, les partenaires de l’Enor avaient convenu en 2009 d’un plan de redressement de l’entreprise sur cinq ans. Il est prévu sa recapitalisation à hauteur de 4 milliards de Dinars pour augmenter sa production. L’optimisation du gisement d’Amessmessa s’avère d’autant plus nécessaire, surtout que le prix de l’or sur les marchés internationaux évolue cette année à plus de 1.050 dollars l’once.
Le gisement de Tirek est entré en production en 2001, alors que celui d’Amessmessa l’a été en 2008. L’entreprise, qui n’a d’ailleurs à ce jour pas amorti ses investissements de plus de 50 millions de dollars consentis pour développer le gisement d’Amessmessa, se trouve actuellement en manque de fonds pour f inancer des opérations de formation et d’exploration, non-prises en charge traditionnellement par les Banques.
A relever aussi qu’en janvier 2010, la production de l’entreprise s’est établie à 62 kg d’or et 12 kg d’argent, soit un chiffre d’affaires d’environ 115 millions de Dinars, précise l’entreprise, dont le capital est détenu à 52% par l’Australien Gold Mining Algeria, filiale à 100% du Groupe anglais GMA ressources PLC et à 48% par le Groupe algérien Sonatrach.
En 2009, une quantité de 848,5 kg de la production aurifère de l’Enor a été exportée, générant des entrées en devises de près de 36 millions de dollars.
Kezoul L.