Pressentie pour remplacer le recul des revenus pétroliers, d’assurer l’autosuffisance alimentaire et de, pourquoi pas, puisque les promesses sont là, renflouer les caisses vides, l’agriculture est devenue depuis quelques mois le cœur battant de la nouvelle économie, mais aussi et surtout l’espoir du gouvernement Sellal. Or, sans recherche, il ne saurait y avoir de secteur efficace et puissant.
Il est certain qu’il existe une somme importante de contraintes objectives, dont celle relative au climat, mais aussi, aux insuffisances latentes en matière de travaux de recherche, le pays ne disposant actuellement que de 160 chercheurs agronomes dotés, par ailleurs, de faibles moyens matériels.
En outre, le pays possède des potentialités pour produire pour ses propres besoins, mais à la condition, toutefois, d’axer ses efforts sur la valorisation de son patrimoine génétique, végétal et animal. A cet effet, il propose de créer un Comité mixte de réflexion réunissant des chercheurs et des producteurs « afin d’amener les secteurs agricole, industriel et la recherche à agir en commun ».
Certains aspects de la politique de renouveau rural mise en œuvre depuis plusieurs années déjà, laisse à désirer. Pour qu’elle réussisse pleinement, il estime fondamental d’y associer les populations ciblées et de les accompagner dans la mise en œuvre des projets initiés à leur intention.
Toutefois, c’est la production de semences en Algérie qui être primée et privilégiée, le pays restant dépendant pour 90% de l’importation pour ses besoins. Nous possédons un réservoir de semences adaptées qui ne demande qu’à être valorisé et développé.
En fait, la guerre des graines a déjà commencé…
En 100 ans, sous les effets de l’industrialisation de l’agriculture, les trois-quarts de la biodiversité cultivée ont disparu. Alors que se renforce la main-mise sur les semences par une poignée de multinationales, un vaste arsenal réglementaire limite le droit des paysans à échanger et reproduire les semences. « La Guerre des Graines », à l’origine une enquête télévisée, décrypte les batailles autour de la privatisation du vivant, avec l’appui de témoignages de paysans, d’élus, de militants, d’experts et d’industriels.
« L’histoire que nous allons vous raconter est celle d’une guerre inconnue mais qui nous menace tous, la guerre des graines. » C’est par ces mots saisissants que débute le film-documentaire. Depuis 12 000 ans, les paysans sèment, sélectionnent et échangent librement leurs semences. Mais cette pratique ancestrale au fondement de l’agriculture est en péril. Dix multinationales contrôlent aujourd’hui 75 % du marché mondial de semences. Leurs noms ? Monsanto (États-Unis, 26 % du marché mondial), DuPont (États-Unis, 18 %), Syngenta (Suisse, 9 %), Limagrain (France, 5 %), suivis d’une poignée d’autres firmes allemandes, états-uniennes ou japonaises. « Que se passera-t-il si l’industrie semencière réussit à privatiser intégralement les semences agricoles», interrogent les paysans traditionalistes.
Refuser l’esclavage semencier
L’enquête de Stenka Quillet et Clément Montfort les a menés en Inde, en France et en Norvège auprès de paysans qui, pour rester libres, cherchent une alternative aux graines de l’industrie. Mais aussi dans les couloirs du Parlement à Bruxelles où se jouent régulièrement des épisodes déterminants de la guerre des graines. Grand témoin de ce film, la scientifique et militante écologiste indienne Vandana Shiva : « la guerre des graines est dans chacune des fermes. Des fermes dans des pays comme ici, en Inde, où des paysans risquent de perdre leur approvisionnement en graines. Mais aussi les fermes plus grandes et conventionnelles qui n’auront plus d’autres choix que d’acheter des OGM, des herbicides, du Roundup, et seront coincés dans un esclavage semencier. »
Tous les géants de la semence ont décliné les demandes d’entretiens pour ce film, à l’exception d’un seul, Monsanto. La firme américaine, qui n’a semble t-il plus rien à perdre tant son image a été écornée ces dernières années par différents scandales, a ouvert les portes en France de sa plus grosse usine de semences pour l’Europe. La stratégie de Monsanto se dévoile en partie lors d’un entretien avec l’un des responsables de cette usine située à Peyrehorade en Aquitaine. Consciente des difficultés à développer les plantes génétiquement modifiées en Europe sous la pression citoyenne, la firme mise désormais sur la multiplication des droits de propriété sur les semences. Avant de quitter le site de Monsanto, la caméra s’attarde sur des semences de couleur rouge. Enrobées d’insecticides ou de fongicides provenant d’autres compagnies comme Bayer ou Syngenta, ces semences rappellent que Monsanto collabore étroitement avec plusieurs géants de l’agrochimie.
La fin de cette enquête conduit à Svalbard, un archipel de la Norvège situé au large du Groenland. C’est là, dans une chambre forte creusée dans la glace, qu’ont été entreposées des graines du monde entier. L’idée, conserver un double de la biodiversité végétale de la planète. Mais la présence d’entreprises privées, comme Syngenta, dans le financement de la gestion quotidienne de ce coffre-fort inquiète. Surtout, rappellent les organisations paysannes, la seule vraie conservation se fait dans les champs des paysans et des jardiniers. Ce qui suppose d’avoir accès et de pouvoir maintenir vivante cette biodiversité. « La guerre des graines est dans chaque assiette, résume Vandana Shiva. Tant que la liberté des graines sera confisquée, alors notre nourriture le sera aussi. C’est pour cette raison que tout le monde doit être engagé pour réclamer la libération des graines. »
« La guerre des graines »
« La guerre des graines » est un documentaire présenté comme suit : « En Europe, une loi censée contrôler l’utilisation des semences agricoles devrait bientôt voir le jour. Derrière cette initiative, qui empêchera les agriculteurs de replanter leurs propres graines, se cachent cinq grands semenciers qui possèdent déjà la moitié du marché. Direction la France, où des paysans cherchent une alternative aux graines issues de l’industrie, puis les couloirs du Parlement à Bruxelles, où se joue un épisode déterminant de la législation. En Inde, Vandana Shiva, scientifique militante, est devenue la bête noire de la multinationale Monsanto. Au Spitzberg, près du cercle polaire, une chambre forte a été creusée dans la glace pour préserver des graines issues du monde entier, en cas de catastrophe écologique. »
Le fil du documentaire est dirigé vers l’idée que toute la filière semences et amélioration des plantes ne serait qu’au service de quelques grands groupes et ne travaillerait que pour une agriculture intensive aux nombreux impacts négatifs sur l’environnement et la biodiversité. Le seul objectif de cette filière « capitaliste » serait de priver l’agriculteur de la liberté d’utiliser ses graines sur son exploitation, et cela pour maximiser le profit de quelques grands groupes… groupes qui, de plus, sont liés à la chimie (Monsanto avec l’agent Orange, BASF avec les gaz utilisés par les nazis…). Cette filière n’aurait qu’un but, contrôler le marché des semences, comme elle le ferait déjà avec les OGM.
C’est évidemment une simplification. La filière a un rôle important pour l’agriculteur : lui permettre de disposer de semences présentant de bonnes qualités génétique, germinative et sanitaire ; c’est même cela qui est à son origine, vers 1930, bien avant le développement des grands groupes semenciers. Cet aspect n’est pas même évoqué. De plus, il y a une confusion quand il est dit que « Le catalogue officiel des variétés a contribué à la privatisation des semences ». Le catalogue existe pour protéger l’agriculteur, faire en sorte que celui-ci, sous un nom donné de variété, trouve des semences de bonne qualité et correspondant à ce qu’il attend. La protection de l’obtenteur, ce qui est visé dans le film, a pour but de permettre à ce dernier d’amortir ses investissements dans la recherche; elle n’est pas liée au catalogue.
Une trop grande concentration des entreprises de sélection peut certes devenir un problème pour maintenir une diversité génétique des variétés mises à la disposition de l’agriculteur. Cependant, en donnant la sélection aux agriculteurs, on maintiendra peut-être la diversité, mais au risque d’une très faible amélioration (voir ci-dessous). D’autres solutions sont possibles pour maintenir la diversité des variétés et avoir une amélioration suffisante, continue. Il faut déjà maintenir une diversité des établissements de sélection.
La loi européenne sur les semences
Qu’en est-il de la loi européenne sur les semences ? Prive-t-elle l’agriculteur de sa liberté d’utilisation de graines récoltées sur son exploitation ? Non, et par rapport à ce qui était en pratique en France depuis 50 ans, elle clarifie plutôt certaines situations. D’abord en Europe, la protection des obtentions végétales ne correspond pas à un brevet. Toute variété peut être utilisée librement comme ressource génétique par tout obtenteur. De plus, un petit agriculteur qui produit moins de 92 tonnes de blé par an a toute liberté de réutiliser ses graines. Seuls les agriculteurs produisant plus, s’ils ressèment les grains récoltés d’une variété, doivent s’acquitter – et ils ont accepté de le faire – d’une taxe destinée à financer l’amélioration génétique (0,70 €/t). Le système européen permettrait au petit agriculteur indien de ressemer le riz qu’il produit à partir d’une variété inscrite au catalogue, ce qui lui est interdit dans son pays. Il faut évidemment lutter contre le brevet sur les variétés qui, à l’opposé du système européen de protection des variétés, empêche à la fois l’utilisation libre d’une variété comme ressource génétique et le ressemis par l’agriculteur des graines récoltées sur son exploitation.
Homogénéité vs hétérogénéité des variétés
L’homogénéité des variétés est fortement critiquée dans le documentaire, ridiculisée même (« pas une tête ne doit dépasser ») alors qu’elle présente des avantages, qui ne sont pas mentionnés, pour l’agriculteur, le consommateur et l’industriel. L’homogénéité n’aurait que des inconvénients et l’hétérogénéité que des avantages ou vertus. Les variétés-populations formées d’un mélange de génotypes peuvent certes être intéressantes dans certaines situations de culture, variées et variables (par exemple, différences de fertilité des sols, présence ou absence de maladies…), mais pour de très faibles niveaux de production, en dessous de ceux de l’agriculture bio (AB). Ce type de variété qui peut être valable pour une agriculture dans les pays en développement, à très bas niveaux d’intrants, voire une agriculture de subsistance, comme celle défendue par Vandana Shiva, ne l’est plus pour des agricultures dans les pays développés. En revanche, avec des variétés homogènes, il est possible de combiner productivité et stabilité de production ; la stabilité est apportée par le fait qu’elles réunissent des gènes d’adaptation à différents milieux (résistance à différentes maladies, tolérance au froid et à la sécheresse…). Pour des agricultures assez productives, il est encore possible de gagner en stabilité par la culture en association (mélange raisonné) d’un nombre restreint de variétés homogènes (cela se fait pour le blé pour limiter le développement des maladies).
Il est important de souligner que ce sont les agriculteurs qui ont choisi de passer à des variétés homogènes, bien avant le développement des grands groupes semenciers. C’est ainsi que les agriculteurs ont choisi de cultiver des variétés lignées pures chez le blé il y a environ un siècle, et que, pour le maïs, ils sont passés des variétés-populations aux hybrides il y a environ 55 ans en France… et cela parce qu’elles étaient plus productives (et avec d’autres caractères agronomiques intéressants) que les variétés-populations.
Les types de variétés
En amélioration des plantes, chez les plantes à reproduction sexuée, on distingue quatre grands types de variétés : les variétés-populations, les variétés lignées pures, les variétés hybrides et les variétés synthétiques. Chez les plantes à multiplication végétative, on développe des variétés clones.
Les variétés populations sont formées par la multiplication en mélange, avec ou sans sélection, d’ une population naturelle ou artificielle. C’est toujours la même population qui est multipliée. Elles sont génétiquement hétérogènes. Elles existent surtout chez les plantes à fécondation croisée.
Les variétés lignées pures sont en théorie formées d’ un seul génotype homozygote qui donne des descendants tous identiques entre eux et identiques à la génération précédente. Elles sont essentiellement développées chez les plantes qui s’autofécondent naturellement (exemples : le blé, l’orge, le riz, le haricot…).
Les variétés hybrides résultent du croisement contrôlé de deux constituants (parents) qui peuvent être des clones comme chez l’ asperge, des lignées pures comme chez le maïs, ou des familles plus ou moins complexes, comme chez la betterave. Les variétés hybrides les plus développées sont les hybrides simples, résultant du croisement de deux lignées. Elles sont génétiquement homogènes. Elles sont surtout développées chez les plantes à fécondation croisée où la dépression de consanguinité est forte (exemples : maïs, tournesol…).
Les variétés synthétiques sont des populations artificielles résultant de la multiplication sexuée pendant un nombre limité de générations (trois ou quatre) de la descendance de l’intercroisement d’un nombre limité de constituants (lignées, clones…). À la différence des variétés-populations, c’est toujours la même génération qui est commercialisée. C’est un type de variétés développé chez les plantes à fécondation croisée, là où il est difficile de contrôler l’hybridation à grande échelle pour produire des variétés hybrides (exemples : graminées et légumineuses fourragères à fécondation croisée).
Les variétés clones sont obtenues par la multiplication végétative d’une seule plante. Elles sont donc génétiquement homogènes. Elles sont développées chez les plantes où la multiplication végétative est facile (exemples : la pomme de terre, de nombreux arbres fruitiers, la vigne…). Ainsi, depuis son introduction, la culture de la pomme de terre correspond à la culture d’un seul génotype.
Il est faux de laisser croire que la sélection des plus beaux épis de maïs par l’agriculteur permettra une amélioration des populations cultivées. De nombreux résultats français et étrangers [1], connus depuis environ 100 ans, montrent la limite de ce mode de sélection, même sans intensification de l’agriculture. Ainsi, il n’est dit nulle part d’où viennent les semences de maïs de Marie Durand, agricultrice interviewée dans le documentaire ! Il serait en revanche possible de sélectionner des variétés-populations assez performantes avec les moyens de la sélection moderne, mais il se poserait le problème du paiement du coût de la sélection. D’une façon plus générale, la sélection par les agriculteurs est d’une efficacité très limitée, voire nulle, surtout pour les caractères comme le rendement. Elle n’est efficace que pour les caractères peu affectés par l’environnement de la culture comme la résistance à certaines maladies.
Au sujet de la gestion des ressources génétiques
La gestion des ressources génétiques avec la banque de gènes sur l’île norvégienne du Spitzberg, et l’alternative implicite, la sélection par les agriculteurs, sont présentées de façon un peu trop simpliste. Une association stricte est faite entre la gestion de la diversité génétique et la sélection par les agriculteurs. Certes, les banques de gènes ne peuvent pas être la seule solution au maintien de la diversité génétique des espèces cultivées ; les agriculteurs peuvent contribuer à la gestion de cette diversité, mais ils ne pourront pas développer une sélection suffisamment efficace pour nourrir la planète. Il faut séparer les deux fonctions. Par ailleurs, il y a bien un risque de privatisation des ressources génétiques contre lequel il faut lutter. En France, dans le cadre de la charte nationale de gestion des ressources génétiques [2], l’INRA en liaison avec les sélectionneurs, a mis en place un système de conservation statique des ressources génétiques pour les espèces sélectionnées avec remultiplication des échantillons conservés tous les 20-30 ans environ.
Comment nourrir la planète ?
À aucun moment le problème essentiel de la nécessité d’augmenter les rendements n’est évoqué. Comment nourrir 9 milliards d’habitants en 2050 ? La seule sélection par et chez l’agriculteur (qui est présentée dans l’émission) ne sera évidemment pas suffisante (voir études de la FAO). « La révolution verte correspond à une industrialisation de l’agriculture », certes, mais elle a permis d’éviter des famines. Ainsi en 50 ans, alors que la population mondiale a été multipliée par 2,3, la production en calories des céréales majeures (blé, riz, maïs, qui font plus de 50 % des calories consommées) a été multipliée par 3,6. En proportion, la population mondiale sous-alimentée a diminué, mais il y a toujours environ 1 milliard d’humains qui sont sous-alimentés (données FAO). Que serait la situation si les rendements n’avaient pas augmenté ?
Comment financer la nécessaire amélioration des plantes ?
Augmenter la quantité et la qualité des productions pose la question de l’organisation de la sélection. Qui paiera le progrès génétique (qui n’est pas gratuit, ne se réalise pas tout seul et peut demander des investissements assez importants) ? En essayant de répondre à cette question on retombe sur l’organisation de la filière semences. Pour les plantes de grande culture, la filière actuelle est une réponse, d’autres réponses sont peut-être possibles dans certains pays, comme la sélection par la recherche publique, mais celle qui est proposée, la sélection par et chez les agriculteurs, ne peut pas permettre d’atteindre l’objectif essentiel de l’agriculture qui est de mieux nourrir la planète (voir ci-dessus). Cette forme de sélection peut avoir sa place dans certains pays en développement avec une agriculture de subsistance, mais elle ne peut avoir qu’une place très limitée en France et en Europe et plus généralement dans les pays avec une agriculture développée.
Deux choix de société ?
Oui, il y a un problème de choix de société et de types d’agricultures. Le film ne considère que deux types de sociétés : une société avec une agriculture très intensive, polluante et dangereuse pour l’Homme, et une société avec une agriculture très vertueuse, écologique, bénéfique pour l’environnement et la santé mais insuffisante pour nourrir le monde. Entre ces deux types extrêmes d’agricultures auxquels il est difficile de souscrire pour des raisons différentes, mais tous les deux non durables, il est évident qu’il y a la place pour différents types d’agricultures durables, suffisamment productives pour nourrir l’humanité et respectueuses de l’environnement et de la santé.
Le problème est que les éléments qui permettraient de se forger une opinion n’étaient pas présentés dans le documentaire. L’indienne Vandana Shiva, présentée à tort comme spécialiste (voir encadré), était là, renforçant le côté partisan du documentaire. Il s’agit pourtant d’un sujet important pour l’avenir de la société, touchant aux relations entre agriculture et société, et surtout très lié au problème général de la faim dans le monde. Sur un tel sujet, une chaîne d’information publique doit apporter des éléments pour faire réfléchir en montrant les avantages et les limites ou les inconvénients de tels ou tels choix de société ou d’organisation économique… Non seulement ce n’est pas ce qui a été réalisé, mais c’est une seule vision partisane qui a été présentée, sans aucune référence et qui plus est, avec des informations fausses.
Quelques erreurs importantes : « Les hybrides sont stériles »
C’est bien là une contre-vérité. Rien n’empêche tout agriculteur de ressemer ses propres graines de maïs, elles ne sont pas stériles. Il perdra « simplement » 25 à 30 % de rendement et aura un produit très hétérogène (hétérogénéité qui n’est pas très ennuyeuse pour un maïs récolté en ensilage, comme l’agricultrice interviewée, et la perte de rendement pour une récolte en ensilage est d’ailleurs plus faible que pour une récolte en grain).