Ce mercredi 15 mai 2024, l’Ambassade de la République Populaire de Chine en Algérie a organisé une conférence-débat sur la question de Taïwan au siège de l’ambassade à Alger. Cet événement, présidé par son Excellence l’ambassadeur Li Jian, avait pour but d’échanger sur des questions géopolitiques cruciales et de rappeler la profondeur et la solidité des liens diplomatiques entre les deux pays.
Parmi les personnalités distinguées présentes se trouvaient le moudjahid et ancien diplomate, président de l’Association internationale des amis de la Révolution algérienne, Noureddine Djoudi. Ainsi que le président du groupe parlementaire d’amitié Algérie-Chine à l’Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Hamsi, et le professeur de sciences politiques et président de l’Association d’amitié algéro-chinoise, Smaïl Debeche. Ali Sahel, vice-président du Parlement africain de la Société Civile, et Mahrez Lamari, militant des droits de l’Homme et ex-président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, ont également honoré la rencontre de leur présence.
Des journalistes et des membres de l’ambassade de Chine, dont le conseiller Zhao Pingsheng, ont aussi pris part à ce symposium. Ce fut une occasion d’échanges très enrichissants, réaffirmant une fois de plus que les relations entre l’Algérie et la Chine sont historiques et solides, fondées sur la confiance et le soutien mutuel, et le rejet des deux pays de toute forme d’ingérence étrangère dans les affaires internes des nations, consolidant ainsi leur position commune sur la scène internationale.
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Algérie – Chine : « le principe d’une seule Chine est la pierre angulaire des relations bilatérales »
Lors de son allocution, l’ambassadeur Li Jian a d’abord rappelé le rôle crucial de l’Algérie dans la restauration du siège légitime de la Chine à l’ONU en 1971. Après son mot d’ouverture, son Excellence l’ambassadeur de Chine a donné la parole aux invités pour intervenir et échanger sur la question.
À l’issue de ces échanges fructueux, l’ambassadeur Li Jian a souligné que « le principe d’une seule Chine constitue la pierre angulaire des relations algéro-chinoises ». « Sachant que la question de Taïwan est au cœur des intérêts fondamentaux de la Chine, l’Algérie apporte toujours un soutien ferme et constant à la Chine à cet égard », a-t-il rappelé.
Selon lui, « le consensus des deux pays sur cette question est devenu une base solide pour la confiance mutuelle politique, une preuve éloquente du partenariat stratégique global algéro-chinois et une force motrice pour le développement de la coopération pragmatique entre les deux pays ».
De plus, l’ambassadeur Li Jian a affirmé que « la réunification des deux côtés du détroit de Taïwan est une tendance historique irréversible », et que « le principe d’une seule Chine est une norme universellement reconnue dans les relations internationales et fait l’objet d’un consensus au sein de la communauté internationale. Sur la base de ce principe, 183 pays ont établi des relations diplomatiques avec la Chine ».
« La réunification reflète aussi la volonté de tous les Chinois des deux côtés du détroit de Taïwan », a encore expliqué le diplomate chinois, notant qu’ « il y a peu, l’ancien président du parti chinois Kuomintang, Ma Ying-jeou, s’était rendu en Chine continentale pour visiter des provinces et rendre hommage à ses ancêtres ».
« De plus en plus de compatriotes de Taïwan retournent en Chine continentale pour retrouver leurs racines. Le consensus de la communauté internationale sur le principe d’une seule Chine et les liens de sang et les identités culturelles des deux côtés du détroit ne peuvent être modifiés par personne », a-t-il encore déclaré.
L’Algérie et la Chine solidaires pour un avenir radieux et prospère !
L’ambassadeur Li Jian a ensuite pointé du doigt « les manœuvres occidentales visant à utiliser Taïwan pour contenir la Chine. Qu’il s’agisse de déformer et de contester délibérément la Résolution 2758 ou de chercher à obscurcir et à vider le principe d’une seule Chine, leur intention essentielle est d’utiliser Taïwan comme un pion pour contenir le développement de la Chine, pour servir à un seul but de maintenir leur hégémonie mondiale. »
« Nous sommes convaincus que tous les pays qui adhèrent à la paix et à la justice, comme l’Algérie, connaissent très bien les véritables intentions des pays occidentaux et ne resteront pas indifférents », a-t-il souligné.
Pour conclure son allocution, il a affirmé que « l’Algérie et la Chine doivent travailler ensemble pour relever les défis communs. Dans un contexte de mutation sans précédent et de restructuration accélérée des forces internationales, les pays occidentaux intensifieront leurs efforts et tenteront différentes intrigues pour affaiblir les pays qu’ils perçoivent comme menaçants ». « Nous devons rester vigilants face à leurs actes ! », a-t-il averti.
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D’ailleurs, il n’a pas manqué de noter que « l’Algérie et la Chine attachent tous deux une grande importance à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de leurs pays, et adhèrent à la poursuite d’une voie de développement conforme à leurs propres conditions nationales, et s’efforcent de créer un meilleur avenir pour leurs peuples ». « Notre détermination à nous en tenir aux principes et à réaliser toutes les aspirations précitées ne sera pas ébranlée par les mutations de la donne internationale ni par l’ingérence des forces extérieures », a encore assuré l’ambassadeur chinois.
Affirmant que « la partie chinoise est prête à renforcer la coopération et la coordination avec l’Algérie pour s’opposer ensemble à l’hégémonie et à la politique du plus fort, afin de promouvoir la construction d’un nouvel ordre mondial plus juste et équitable, et de pousser le monde vers un avenir radieux de paix, de sécurité, de prospérité et de progrès. »
Vers le renforcement de la coopération bilatérale entre l’Algérie et la Chine !
Lors de ce symposium, l’ancien diplomate et président de l’Association internationale des amis de la Révolution algérienne, Noureddine Djoudi, a rappelé que « les relations historiques et l’amitié entre l’Algérie et la Chine remontent à l’époque de la guerre de libération nationale et que depuis, les deux pays se soutiennent mutuellement ». Il a également souligné le rôle du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, depuis son élection dans le renforcement des relations bilatérales dans plusieurs domaines, saluant « le haut niveau atteint par le partenariat algéro-chinois ».
De son côté, le président du groupe parlementaire d’amitié Algérie-Chine à l’APN, Saïd Hamsi, a affirmé que la position du Parlement algérien est « en parfaite harmonie avec les positions de l’État sur tous les dossiers et questions internationaux », notamment « le principe d’une seule Chine et la conviction que Taïwan est une terre chinoise ». Il a aussi noté que ces positions découlent « de la Déclaration du 1ᵉʳ novembre 1954 et des convictions du peuple algérien ».
Intervenant au cours de cette conférence-débat, Ali Sahel, vice-président du Parlement africain de la Société Civile, a également rappelé la dimension historique des relations algéro-chinoises ainsi que l’histoire millénaire de la Chine, assurant que Taïwan fait partie du territoire chinois et que la Résolution 2758 reflète la volonté des peuples du monde de voir la Chine unifiée reprendre son siège à l’ONU. En outre, il a estimé que la Chine peut être un partenaire important pour l’Afrique, soulignant qu’en tant que puissance économique mondiale, le pays peut jouer un rôle dans la résolution des conflits internationaux.
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Pour sa part, le militant des droits de l’Homme et ex-président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, Mahrez Lamari, a affirmé que le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul représentant du peuple chinois et que Taïwan fait partie intégrante de la Chine. Il a aussi rappelé que la Chine, pays frère et ami, n’avait jamais failli à son devoir de solidarité. À cet effet, il a aussi appelé au renforcement des liens entre l’Afrique et la Chine pour un développement socio-économique mutuellement bénéfique. De plus, il n’a pas manqué de saluer la position de la Chine concernant le dossier sahraoui et la cause palestinienne.
Intervenant en anglais lors de ce symposium, le professeur Smaïl Debeche, président de l’Association d’amitié algéro-chinoise, a tenu à remercier l’ensemble des participants à cette table ronde. Il a également affirmé que l’unification nationale était le mot d’ordre pour le peuple chinois et que Taïwan faisait partie intégrante de la Chine, soulignant l’unité entre l’Algérie et la Chine. En outre, il a rappelé la lutte historique de la Chine contre le colonialisme, énonçant les dates historiques clés de cette résistance, et pointant du doigt l’ingérence occidentale dans les affaires internes de la Chine, notamment concernant la question de Taïwan.