Récemment, l’Algérie a fait connaitre ses ambitions économiques à l’internationale en ouvrant la porte aux investisseurs étrangers, mais pas que. Le gouvernement algérien cherche également à éténdre ses partenariats commerciaux au-delà des frontières, en investissant dans les pays africains voisins notamment.
En gros consommateurs de café, l’Algérie se doit d’importer des quantités faramineuses chaque année pour répondre aux besoins de sa population. Dans l’optique de réduire les frais d’importation, l’Algérie cherche à concrétiser un partenariat de transformation agroalimentaire avec l’Ouganda, 2ᵉ plus gros producteur de café d’Afrique.
Vers un partenariat gagnant-gagnant avec l’Ouganda pour la production de café ? Zitouni aux nouvelles
Les aspirations économiques de l’Algérie prennent un nouveau tournant alors qu’elle cherche à étendre ses investissements au-delà de ses frontières.
Lors du deuxième sommet africain du café du G25 en Ouganda, le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a été invité à explorer un partenariat commercial avec l’Ouganda dans le secteur du café.
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Le président ougandais, Yoweri Museveni, a lancé une proposition audacieuse à la délégation algérienne présente sur place. L’Ouganda, en tant que deuxième plus grand producteur et exportateur de café en Afrique, joue un rôle de premier plan dans cette industrie. Ses exportations de café ont atteint 862,28 millions de dollars au cours de l’exercice 2021-2022, soulignant ainsi son potentiel économique dans ce secteur. Malgré ça, le pays n’engrange pas de profits colossaux avec cette industrie.
« Pour le café brut, nous pouvons obtenir 2,5 dollars par kilogramme, lorsque nous ajoutons de la valeur ensemble, nous pouvons obtenir 25 dollars. Même si l’Ouganda devait obtenir 25 dollars avec notre joint-venture et que les opérations extérieures prenaient 10 ou 15 dollars, ce serait une situation gagnant-gagnant et ça créerait alors plus d’emplois », indique Musevini.
Une joint-venture Algérie-Ouganda pour tirer profit du marché du café africain
Pour concrétiser ça, ce dernier a suggéré la création d’une joint-venture avec l’Algérie, visant à ajouter de la valeur au café brut récolté et ainsi, augmenter considérablement les revenus générés par ce produit.
La proposition a été chaleureusement accueillie par Tayeb Zitouni, qui a confirmé que l’Algérie était ouverte à l’idée de créer un partenariat avec des entreprises ougandaises dans le secteur du café. Une délégation d’hommes d’affaires algériens se rendra en Ouganda en septembre afin d’explorer les opportunités de coopération.
« Nous avons progressé dans l’importation de lait d’Ouganda et nous verrons également ce que nous pouvons faire avec la valeur ajoutée du café » indique ce dernier au chef d’État ougandais.
Les Algériens parmi les plus gros consommateurs de café d’Afrique
L’investissement dans le secteur du café présente une opportunité stratégique pour notre pays. En tant que deuxième plus grand consommateur de café sur le continent africain après l’Éthiopie, l’Algérie pourrait non seulement réduire sa facture d’importation, mais aussi stimuler la création d’emplois et développer sa propre industrie agroalimentaire.
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D’après Tayeb Zitouni, l’Algérie consomme du café pour une valeur de 300 millions de dollars par an. Une lourde facture dont le gouvernement, à la recherche de solution pour baisser le budget des importations, se passerait bien.