Le ministère algérien des Affaires étrangères a annoncé aujourd’hui la conclusion avec l’Union européenne d’un accord prévoyant « un report jusqu’en 2020 de la levée des barrières tarifaires pour une large gamme de produits industriels importés par notre pays » ainsi que le « réaménagement de certains contingents préférentiels de l’UE pour les produits agricoles et produits agricoles transformés ». Jugeant « déséquilibrés » ses échanges avec l’Europe, l’Algérie avait usé en 2010 de clauses de l’accord d’association lui permettant de protéger certains produits avant l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange euro-algérienne.
L’Algérie et l’Union européenne (UE) sont parvenues à un accord sur la révision du calendrier du démantèlement tarifaire en perspective de la zone de libre-échange entre elles, a rapporté aujourd’hui Algérie Presse Service (APS) citant un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.
Le nouveau calendrier, précise le communique cité par l’APS, « prévoit notamment un report jusqu’en 2020 de la levée des barrières tarifaires pour une large gamme de produits industriels importés par notre pays ». Il y est également prévu, ajoute-t-il, le « réaménagement de certains contingents préférentiels de l’Union européenne pour les produits agricoles et produits agricoles transformés ».
La conclusion « imminente » de cet accord avait été annoncée le 17 juillet dernier par la chef de Délégation européenne à Alger, Laura Baeza. Dans son communiqué publié aujourd’hui, le ministère algérien des Affaires étrangères a estimé qu’elle attestait « de la volonté des deux partenaires à donner une impulsion nouvelle à la mise en œuvre de l’Accord d’association ». Il l’a qualifiée de « nouvel acquis » pour l’Algérie, appelant les entreprises algériennes publiques et privées à mettre à profit ce sursis de quelques années pour devenir « plus compétitives ».
En 2010 l’Algérie avait demandé de reporter pour certains produits le démantèlement tarifaire prévu dans l’Accord d’association signé avec l’UE en 2002 et entré en vigueur en 2005, et ce, après avoir relevé un « déséquilibre important » de ses échanges commerciaux avec l’Europe. Les articles 9, 11 et 16 de cet Accord lui donnaient droit de demander un tel sursis à la Commission européenne. Les produits industriels que l’Algérie voulait protéger appartiennent notamment aux secteurs de la sidérurgie, du textile, de l’électronique et de l’industrie de l’automobile.