L’Algérie exploite une mine de phosphate d’une capacité de 1,2 milliard de tonnes

L’Algérie exploite une mine de phosphate d’une capacité de 1,2 milliard de tonnes

Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a donné samedi le coup d’envoi des travaux d’ouverture d’une mine de phosphates dans la région de Bled El Hedba, située à l’extrême sud de la wilaya de Tébessa.

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large visant à extraire, transformer et exporter les phosphates vers les marchés mondiaux.

Lors d’une visite de travail à Tébessa, en compagnie des PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, et de Sonarem, Belkacem Soltani, ainsi que de cadres du ministère, le ministre a assisté au premier blast visant à extraire le minerai de phosphate. Ce minerai sera ensuite transformé en engrais phosphatés et exporté vers les marchés internationaux, une fois l’autosuffisance atteinte.

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Après avoir reçu des explications détaillées sur les différentes étapes de réalisation du projet, le ministre a souligné dans un discours l’importance de ce projet pour l’économie nationale et l’industrie minière.

Il a précisé que ce projet, qui traverse trois wilayas (Tébessa, Souk Ahras et Annaba), s’appuie sur un gisement de phosphates de Bled El Hedba offrant un potentiel d’exploitation de plus de 80 ans, avec des réserves exploitables supérieures à 800 millions de tonnes sur un total de 1,2 milliard de tonnes.

Gisement de phosphate de Tébessa : Lancement des travaux d’ouverture de la mine

« L’importance de ce projet réside également dans la production d’engrais phosphatés et azotés, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire du pays« , a-t-il ajouté, soulignant que ce projet s’inscrit dans la stratégie nationale de sécurité alimentaire qui vise à créer de vastes périmètres agricoles nécessitant d’importantes quantités d’engrais pour la préparation des sols.

Le ministre a également précisé que le projet sera réalisé entièrement par des compétences algériennes, notamment par les groupes Sonatrach et Sonarem, soutenus par les cadres de l’Université algérienne. Il a assuré que ce projet, dont la réalisation prendra deux ans, sera mis en service début 2027, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

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Arkab a rappelé que ce projet, auquel le président de la République accorde une « importance capitale », a connu plusieurs étapes. Il a souligné qu’un programme de travail a été établi pour préparer le site de la mine et construire les usines connexes entre 2024 et 2026, en vue de sa mise en service effective début 2027.

À cette date, la production atteindra 6 millions de tonnes de phosphate brut à Bled El Hedba et 5 millions de tonnes d’engrais (à Souk Ahras) pour la préparation des sols dans le cadre de la sécurité alimentaire.

Par la suite, le ministre s’est rendu à Souk Ahras où il a lancé les travaux préparatoires d’un complexe de transformation et de production d’engrais azotés et phosphatés à Oued El Kebrit.

En résumé, l’Algérie investit massivement dans son secteur minier en lançant un projet d’envergure visant à exploiter ses réserves de phosphates, un projet qui devrait renforcer sa sécurité alimentaire et son économie.