L’algérie importe pour 1,8 milliard de dollars de produits pétroliers

L’algérie importe pour 1,8 milliard de dollars de produits pétroliers

Faute de raffineries adéquates, l’Algérie est contrainte de recourir aux marchés extérieurs pour combler la forte demande du marché intérieur sur les produits pétroliers.



Rien que pour les neufs premiers mois de 2015, Sonatrach à importé des volumes importants (+64%) à hauteur de 3,4 millions de tonnes, dont plus de 80 % d’essence et de gasoil, selon le dernier numéro de la revue mensuelle « Algérie Energie » publiée par le ministère de l’Energie.

Ces importations du marché mondial ont coûté à l’Algérie 1,8 milliard de dollars, soit une hausse de 3,5% par rapport à la même période de 2014. Globalement, le marché national a consommé plus de 13 millions de tonnes de produits pétroliers, soit une augmentation de 5,7 %, due à la hausse de la demande sur l’essence (+7,5%) et le gasoil (+5,6%). Cette forte hausse de la demande du marché intérieur sur les produits pétroliers et le manque de raffinerie pour traiter le brut imposent à l’Algérie le recours permanent à l’importation.

Quant à la consommation nationale d’énergie, elle a poursuivi sa croissance de janvier à septembre 2015, pour atteindre 43 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) (contre 40 millions de TEP sur la même période de 2014), soit une hausse de 7,5%, selon le ministère de l’Energie. Tirée par la consommation des ménages et des industries de transformation du gaz (GNL et pétrochimie), cette croissance a touché pratiquement tous les produits énergétiques, notamment l’essence et le gasoil, ainsi que les clients da la basse tension pour l’électricité.

La croissance de la demande sur l’électricité a été globalement maîtrisée, notamment en période d’été, malgré la « très forte » augmentation de la demande (+13,6%), soit une puissance maximale appelée (PMA) de 12.410 MW entre janvier et septembre 2015 (contre 10 927 MW sur la même période en 2014). S’agissant du gaz naturel, la demande nationale a également connu une hausse « importante » durant les neufs premiers mois de 2015, tirée notamment par la consommation des centrales électriques qui a augmenté de 13%, pour atteindre 30 milliards m3 (+8%).

Croissance timide du secteur malgré 10 milliards de dollars d’investissement

S’agissant de la croissance du secteur, les premières données du bilan des réalisations à fin septembre 2015 font ressortir des résultats mitigés, avec des évolutions contrastées pour les diverses activités du secteur, tout au long de la chaîne énergétique. Ces activités ont permis d’enregistrer la réalisation de 19 découvertes de pétrole et de gaz durant les neufs premiers mois de 2015. L’activité exploration a enregistré une baisse (-7%) de l’effort de forage avec 290 km forés.

Durant la même période, la production commerciale d’énergie primaire a légèrement baissé (-1,9%) par rapport aux réalisations de la même période de 2014, pour atteindre 112 millions de TEP.

Cette baisse a concerné tous les hydrocarbures à l’exception du GPL, dont la production a augmenté de 4,7% pour atteindre 6,3 millions de tonnes. En matière d’investissements, le secteur a mobilisé, durant la période considérée, un montant de 971 milliards de DA (10,1 milliards de dollars), en hausse de 5 % par rapport à la même période de l’année d’avant.

Concernant les revenus de l’Etat, le total des versements de la fiscalité pétrolière avait atteint 1 842 milliards de DA à fin septembre 2015, contre 2 613 milliards DA à la même période de 2014 (-30%). A fin septembre 2015, le secteur de l’énergie employait 253 560 agents, soit une hausse de 1,7 % par rapport à la même période de 2014, ce qui représente la création de 4 100 nouveaux emplois directs.