L’Algérie serait intéressée par l’acquisition de l’intercepteur chinois, le J.F17, un avion de combat modernisé, ce qui constituerait une première dans les annales de l’aviation algérienne dans la diversification de ces fournisseurs. L’Algérie avait jeté son dévolu sur l’appareil depuis plusieurs mois, mais sans faire de commandes auprès du constructeur chinois.
La récente participation d’une délégation algérienne conduite par le Premier ministre Abdelmalek Sellal au 6e sommet Afrique-Chine à Johannesbosurg (Afrique du Sud) a permis aux Chinois de relancer leurs offres, ont fait savoir hier des sources proches de l’avionneur basé à Chengdu dans le Centre-Est de la Chine.
L’Algérie envisage d’acquérir l’avion sans paiement de la transaction en dollars, indiquent les mêmes sources. Le prix unitaire de l’appareil est estimé à environ 20 millions de dollars. La version améliorée coûtera, quant à elle, 150 millions de dollars.
Outre l’Algérie, plusieurs pays sont sur la liste des potentiels acquéreurs à savoir l’Argentine, le Bangladesh, le Royaume de Brunei, l’Egypte, l’Iran, Le Liban, la Malaisie, le Maroc, le Nigeria, l’Uruguay et le Sri-Lanka. Lancé depuis quelques années, l’étude et la conception d’un chasseur léger coproduit par la Chine et le Pakistan, a enfin porté ses fruits. Le J-F17 est un avion de conception sino-pakistanaise mis en service en 2007.
Il a été rebaptisé CN1 pour la version chinoise (China Fighter 1). L’avion est polyvalent et il est capable d’effectuer plusieurs missions différentes à la fois. Il peut être ravitaillé en vol et embarquer des missiles air-air de courte et, moyenne portée ainsi que des missiles air-sol et bombes guidées par laser ou classiques.
Le Pakistan dispose de 60 unités de ce modèle, a fait savoir le vice-maréchal de l’armée de l’air pakistanaise, Arshad Malik, qui devra aussi acquérir 40 autres dans les prochains mois.
Alger et Pékin ont renforcé leur coopération militaire ces deux dernières années. L’Algérie veut aussi se doter de drones chinois notamment le Wing Loong et son avatar armé YiLong (sabre acéré) destinés à la surveillance des frontières du sud du pays.
L’Algérie, qui fait face à une crise économique consécutive à la chute des prix de pétrole, a réduit ses dépenses d’armement mais a toutefois conclu un accord avec Pékin pour engager des transactions qui ne seraient pas libellées au dollar.