La production d’huile d’olive en Algérie est en pleine expansion. C’est ce qu’a annoncé le ministère de l’Agriculture, lors d’une conférence de presse consacrée au secteur.
Un programme ambitieux visant à planter un million d’oliviers d’ici fin 2024 a été lancé. Selon le sous-directeur des arbres fruitiers au ministère, Redouane Messaoudi, ce projet permettra non seulement d’accroître la production nationale mais aussi d’améliorer la qualité de l’huile d’olive algérienne.
L’Algérie est un acteur incontournable du marché mondial de l’olive de table, se classant au quatrième rang mondial et au 7e rang mondial concernant les superficies d’oliveraies.
Les superficies consacrées à l’olivier ont considérablement augmenté, passant de 160 000 hectares au début des années 2000 à plus de 442 900 hectares actuellement. L’objectif est d’atteindre un million d’hectares à l’horizon 2030.
Cette croissance est soutenue par une politique gouvernementale ambitieuse, qui accorde une importance particulière à la filière oléicole. Les aides financières accordées aux producteurs, ainsi que les efforts de recherche et de développement, ont contribué à moderniser le secteur.
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L’Algérie dispose d’un riche patrimoine oléicole, avec plus de 48 variétés d’oliviers répertoriées. Les producteurs misent de plus en plus sur la qualité, en adoptant des pratiques culturales respectueuses de l’environnement et en investissant dans des équipements modernes.
L’huile d’olive algérienne, un trésor à valoriser : qualité et durabilité au cœur des enjeux
Ahmed Malha, expert agricole, a notamment plaidé pour une meilleure valorisation des sous-produits de l’olive, tels que les noyaux. Ces derniers pourraient servir à la fabrication d’engrais naturels et de produits comme le savon, à l’instar de ce qui se fait déjà dans d’autres pays producteurs.
Il a également préconisé de généraliser les cultures intensives d’oliviers en exploitant notamment les oliviers sauvages présents en abondance dans les montagnes et les maquis, grâce à des techniques de greffage.
Grâce à l’expansion de ses oliveraies, l’Algérie produit aujourd’hui plus de 100 millions de litres d’huile d’olive par an, assurant ainsi son autosuffisance et ouvrant de nouvelles perspectives pour l’export. Cependant, des défis restent à relever, notamment en matière de transformation et de commercialisation.
De son côté, Arezki Toudert a insisté sur la nécessité de moderniser les outils et les équipements utilisés pour la récolte et le stockage des olives. Selon lui, le développement de cette filière doit s’inscrire dans une perspective globale, incluant notamment l’encouragement de la production locale de bouteilles en verre conformes aux normes internationales, afin de mettre en valeur la qualité de l’huile d’olive algérienne.
Pour garantir la qualité du produit final, les experts ont proposé de mettre en place un cadre réglementaire obligeant les entreprises à joindre aux livraisons d’huile d’olive des analyses de laboratoire réalisées par des organismes agréés.
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Par ailleurs, la création d’un organisme national dédié à l’oléiculture a été avancée comme une solution pour structurer la filière et accompagner les professionnels.
Ces propositions témoignent de la volonté de donner un nouvel élan à la filière oléicole algérienne, qui dispose d’un potentiel considérable mais reste encore sous-exploité.