Plus les élections législatives approchent, plus le nombre de détenus d’opinion augmente. Ce lundi, le comité national pour la libération des détenus (CNLD) a recensé 200 détenus repartis dans 33 wilayas du pays.
Selon le CNLD, il y a eu 129 incarcérations depuis le début du mois de mai. La majorité des personnes emprisonnées ont été arrêtées pour avoir participé aux tentatives de manifestations du Hirak (117e, 118e et 119e vendredis) empêchées durant les dernières semaines.
La capitale vient à la tête de la liste avec 81 détenus d’opinion, dont le nombre est passé de 70 à 81 en une semaine. D’autres incarcérations de Hirakistes sont également recensées dans les autres wilayas.
À Sétif 25 Hirakistes sont en prison, 9 à Skikda et 8 dans chacune des wilayas de Bejaïa, de Bordj Bou Arreridj et de Boumerdes, à une quarantaine de kilomètres d’Alger. Quant aux 61 autres détenus, ils sont repartis comme suit : 8 à
Chlef ; 5 à Constantine ; 4 à Relizane, Mostaganem, Médéa, Oran, Annaba et Tebessa ; 2 à Adrar, Biskra, Batna, Tizi ouzou, Tissemsilt et Mascara ; 1 à Ain temouchent, Ouargla, Msila, Khenchla, Tipasa, Tiaret, Guelma, El Bayadh, Tamanrasset, Tlemcen, El oued, Jijel et Blida.
Les avocats des détenus dénoncent « la répression du Hirak »
Lors d’une conférence de presse tenue mercredi dernier au siège de l’association S.O.S disparus, les avocats des détenus d’opinion ont dénoncé la répression et les interpellations visant les militants du mouvement populaire du Hirak.
La rencontre a été animée par les avocats Said Zahi, Nabila Smail, Abdelghani Badi et Mostefa Bouchachi qui a lancé « appel de détresse », dénonçant les « nombreux dérapages » contre les activistes du Hirak.
À noter que la dernière condamnation contre une militante du Hirak remonte à ce lundi après-midi. Il s’agit de Afaf Megari. Elle a été condamnée à une peine d’un an de prison ferme assortie d’une amende de 50 000 Da, par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger.