L’Algérie opte pour un endettement extérieur conditionné

L’Algérie opte pour un endettement extérieur conditionné

Le gouvernement a décidé d’autoriser les entreprises nationales à recourir à l’endettement extérieur.

En effet, l’Exécutif s’attèle actuellement à établir les modalités de recours à l’endettement extérieur, en exigeant que les conditions soient réunies.



Les entreprises en question sont ainsi invitées à fournir des garanties sur l’efficacité de leurs projets éligibles au financement extérieur.

Après avoir opté pour des dispositifs visant à pallier à la rareté des ressources financières et la baisse de la rente pétrolière, à travers notamment l’emprunt obligataire, la mise en conformité volontaire, l’Exécutif, qui a de tout temps rejeté l’option d’endettement extérieur, a fini par admettre le recours au financement extérieur, a-t-on appris de sources bien informées.

Selon nos sources, la disposition  d’endettement extérieur visant à financer les différents projets d’investissement engagés par des entreprises du pays sera incluse dans le projet de loi de finances (LF 2017).

Pour en bénéficier d’un fonds étranger, les entreprises souhaitant contracter des crédits à l’étranger doivent fournir des preuves d’incapacité de mobiliser des ressources financières nécessaires auprès des banques nationales ainsi que de l’efficacité et la productivité de leurs projets.

Selon des données en notre possession, ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la quête du gouvernement pour trouver des mécanismes de financement pour atténuer les charges résultant du manque de liquidité et des ressources financières entraîné par la chute drastique des cours de pétrole accompagnée par une forte baisse des revenus du pays.

D’après notre confrère, l’Echo d’Algérie, l’Exécutif aurait décidé de recourir à l’endettement extérieur en contractant un prêt de l’ordre d’un milliard de dollars, dont une partie (200 millions de dollars)  sera  destinée au financement des projets lancés par Sonelgaz.

Notons que l’Algérie se trouve dans une situation confortable compte tenu de son insignifiante dette extérieure estimée à moins de 4 milliards de dollars, sa réserve de changes de près de 125 milliards de dollars ainsi que sa réserve d’or de 173.6 tonnes.