Depuis quelques jours, le Maroc est cœur d’un gros scandale d’espionnage. Le Makhzen est accusé d’avoir espionné plusieurs personnalités politiques, dont des hauts responsables de l’Etat algérien.
Ce jeudi 22 juillet, l’Algérie a réagi à l’affaire Pegasus, en ouvrant une enquête préliminaire. Selon un communiqué de la Cour d’Alger rendu public en fin de journée, l’enquête a été ordonnée par le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger).
« En application des dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale, le Parquet général près la Cour d’Alger informe l’opinion publique que le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les faits en question, diligentée par les services de police judiciaire spécialisée en matière de répression d’infractions liées à la cybercriminalité et aux technologies de l’information », lit-on dans le communiqué.
« Si les faits, objet de cette enquête, sont avérés, ils constitueraient des infractions réprimées par la législation algérienne sous sa forme criminelle pour avoir rassemblé des renseignements, objets et documents au profit d’une puissance étrangère aux fins de nuire à la défense nationale et constitueraient également des infractions d’accès frauduleux dans un système de traitement automatisé de données et d’atteintes aux secrets des communications », a ajouté la cour d’Alger.
Le Maroc évoque des « accusations infondées »
Le Makhzen, de son côté, n’est pas resté les bras croisés face aux accusations d’espionnage. En effet, le parquet général marocain a déclaré, dans un communiqué rendu public hier mercredi, qu’il allait enquêter sur ce qu’il a décrit d’ « accusations infondées ».
Dans le communiqué en question, relayé par l’agence presse marocaine, le parquet a qualifié les informations accusant le Maroc d’espionnage de « graves accusations » qui « nuisent aux plus hauts intérêts du royaume ». Le parquet a même annoncé l’ouverture d’une enquête sur ce qu’il qualifie d’ « allégations ».