Un rapport de l’Union internationale du gaz (IGU) place l’Algérie au 7ème rang mondial des plus grands exportateurs de gaz naturel, avec un volume de 52,4 milliards de mètres cubes en 2023.
Ce classement s’accompagne d’une croissance significative du Produit Intérieur Brut (PIB) algérien, stimulée par une hausse de la consommation de gaz dans les secteurs de l’électricité et de l’industrie.
Publié sur 84 pages, le rapport mondial du gaz 2024 de l’Union internationale du gaz révèle que les exportations algériennes de gaz naturel et de gaz naturel liquéfié (GNL) ont dépassé 52 milliards de mètres cubes en 2023. Cette performance positionne le pays au 7ème rang mondial des plus grands exportateurs de cette ressource énergétique.
Les exportations de gaz naturel algérien, acheminées par les gazoducs Transmed vers l’Italie et Medgaz vers l’Espagne, ont atteint un volume total de 34,6 milliards de mètres cubes, plaçant ainsi l’Algérie au 5ème rang mondial des plus grands exportateurs de gaz par gazoduc, derrière la Norvège, la Russie, le Canada et le Turkménistan.
En ce qui concerne les exportations de Gaz naturel liquéfié (GNL), l’Algérie se classe au 6ème rang mondial avec un volume de 17,8 milliards de mètres cubes, derrière les États-Unis, l’Australie, le Qatar, la Russie et la Malaisie.
🟢 À LIRE AUSSI : Pour la 1ʳᵉ fois de son histoire : l’Algérie se lance dans l’exportation du feldspath
Il est à noter que les clients de l’Algérie en matière de GNL sont diversifiés, avec des acheteurs en Europe (Espagne, France, Royaume-Uni, Pays-Bas, etc.) et en Asie (Japon, Corée du Sud, Chine).
Le rapport souligne que l’Algérie a augmenté ses exportations de GNL pour dépasser l’Indonésie, Oman et le Nigeria, avec un volume d’environ 18 milliards de mètres cubes en 2023.
L’Algérie, 7ème exportateur mondial de gaz naturel en 2023
Les chiffres de l’Union internationale du gaz mettent en évidence la forte croissance du PIB algérien, affirmant que la demande en Afrique a augmenté de 5 milliards de mètres cubes, notamment en Égypte et en Algérie, stimulée par les secteurs de l’énergie et de l’industrie.
Le rapport précise que la demande de gaz pour la production d’électricité a augmenté de 4% et que le secteur industriel a enregistré une croissance de la demande de gaz de 10,8%, tous deux soutenus par une croissance du PIB de 4,2% en 2023 par rapport à 2022.
L’Union internationale du gaz souligne également que la production de gaz en Afrique a augmenté de 4 milliards de mètres cubes, portée par la forte croissance de la production en Algérie et au Mozambique, compensant ainsi le déclin de la production dans les grands champs d’Égypte et de Nigeria.
Dans le classement mondial, la Russie arrive en tête avec des exportations de 139 milliards de mètres cubes l’année dernière, suivie du Qatar (128 milliards de mètres cubes), des États-Unis (127 milliards de mètres cubes), de la Norvège (120 milliards de mètres cubes), de l’Australie (110 milliards de mètres cubes) et du Canada (53 milliards de mètres cubes).
Les pays les plus dépendants des importations de gaz naturel en 2023
Le rapport révèle également le classement des pays en termes d’importations de gaz naturel, la Chine occupant la première place avec un total de 160 milliards de mètres cubes importés l’année dernière, suivie du Japon (91 milliards de mètres cubes) et de l’Allemagne (77 milliards de mètres cubes).
En ce qui concerne la demande, les besoins asiatiques en importations ont continué d’augmenter en 2023, une tendance qui devrait se poursuivre en 2024, « les pays comme la Chine devenant de plus en plus dépendants des importations de gaz », souligne l’Union internationale du gaz.
🟢 À LIRE AUSSI : Gazoduc Algérie-Nigeria : Le pipeline NIGAL sur la voie rapide du succès
En revanche, la demande européenne a diminué en raison de la baisse des besoins saisonniers et de la réduction de la demande des secteurs de l’énergie et de l’industrie.
Le rapport indique que le volume du commerce mondial de GNL a atteint 537 milliards de mètres cubes en 2023, avec « une importance croissante » due aux préoccupations liées à la sécurité énergétique mondiale et à l’incertitude concernant les approvisionnements à l’échelle mondiale.
Selon le rapport « si la demande de gaz continue de croître comme elle l’a fait au cours des quatre dernières années, sans développement de production supplémentaire, un déficit de 22% de l’offre mondiale est attendu d’ici 2030″, soulignant ainsi la « nécessité urgente » d’accroître les investissements dans ce secteur.
En résumé, l’Algérie consolide sa position de grand exportateur de gaz naturel, tirant profit de la croissance de la demande mondiale et de ses importantes réserves.
🟢 À LIRE AUSSI : L’Algérie 1ᵉʳ fournisseur de gaz naturel vers ce pays européen pour le 6ᵉ mois consécutif
Cependant, le rapport souligne également les défis à venir, notamment la nécessité d’augmenter la production pour répondre à une demande croissante et de diversifier les clients.