« Si les projets inscrits pour exploiter le gigantesque potentiel algérien en solaire sont bien menés, l’Algérie pourra satisfaire jusqu’à 50% de la consommation mondiale en électricité vers 2050″, a prédit lundi l’expert tunisien en énergies renouvelables, Rafik Missaoui.
S’exprimant à Alger lors d’une rencontre sur l’énergie solaire, Rafik Missaoui pense que l’Algérie pourrait devenir leader mondial en matière de fourniture d’énergies renouvelables. Avec une exploitation efficiente du potentiel solaire algérien, l’Algérie pourrait couvrir, à l’horizon 2050, jusqu’à 50 % de la consommation mondiale en électricité, estime-t-il.
L’Algérie pourrait couvrir jusqu’à 50 % de la consommation mondiale en électricité
« Le potentiel solaire de l’Algérie, l’un des plus importants sur l’échelle mondiale, lui permet de devenir leader mondial dans ce domaine, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du programme public de développement des énergies renouvelables qui s’étale jusqu’en 2030″, a-t-il indiqué.
Cependant, dans le but d’atteindre cet objectif, l’Algérie doit mettre en place un modèle de consommation axé sur l’économie et l’efficacité énergétique. Elle doit également, selon lui, développer le volet institutionnel (réglementation et formation) et maîtriser les technologies nécessaires à cette industrie.
Autre préalable, les pouvoirs publics doivent « définir clairement les responsabilités financière et politique de chacun des acteurs impliqués, en particulier en ce qui concerne le montage de projet et le côté environnemental ».
Mise en place nécessaire d’un modèle de consommation axé sur l’économie et l’efficacité énergétique
Dans ce cas de figure, l’Algérie pourra saisir l’opportunité du mix énergétique en Europe, avec des parts croissantes en gaz naturel et en solaire, parallèlement à la régression de la consommation du pétrole, prévue en 2029, a expliqué pour sa part, Tawfik Hasni, expert algérien en énergie et ancien haut cadre de Sonatrach.
Pour cet expert, l’Algérie devra saisir cette opportunité pour renforcer ses exportations vers l’Europe et conforter sa part de marché dans cette région. Aussi, l’Afrique Subsaharienne représente un autre axe de développement pour l’Algérie qui pourrait désormais miser sur les hydrocarbures et le solaire, ainsi que sur le développement à grande échelle de l’énergie nucléaire civile notamment dans le grand sud du pays.
Organisée par la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité (CCFC), la conférence de ce lundi a, par ailleurs, vu la participation d’ambassadeurs de Chine, de Chili, d’Espagne et d’Italie qui ont exposé l’expérience de leurs pays dans le domaine d’équipements, services et solutions liés à l’industrie