La sécurité hydrique de l’Algérie a été au cœur des préoccupations, avec la construction de stations de dessalement de l’eau de mer, une stratégie adoptée avec succès. La compagnie nationale Sonatrach, à travers sa filiale AEC, se positionne désormais pour exporter son savoir-faire dans ce domaine crucial.
En effet, Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, a récemment affirmé la volonté de la compagnie d’exporter son expertise en dessalement de l’eau de mer. Lors d’une déclaration à Oran, il a souligné que Sonatrach, forte de son expérience et de ses compétences, est prête à entreprendre des projets de dessalement dans le monde entier.
Hachichi a souligné que Sonatrach est actuellement présente dans diverses régions du globe, prête à prendre en charge la réalisation et l’exploitation de stations de dessalement. Cette expansion témoigne de la maturité acquise par Sonatrach dans le domaine, renforçant sa capacité à répondre aux besoins mondiaux en eau potable.
Les autorités algériennes ne se contentent pas de généraliser les stations de dessalement, elles visent également à assurer une maîtrise totale de la gestion et de la technologie. Le président a clairement déclaré en 2023 que la technologie des stations de dessalement est désormais exclusivement algérienne.
Stratégie d’intégration et de réduction de la dépendance aux importations
Sonatrach, en charge de la construction des stations, a élaboré une stratégie visant à maîtriser les outils de gestion et à intégrer le contenu local, dont l’objectif est de réduire au maximum la dépendance aux équipements importés, maximisant ainsi l’impact positif sur l’économie nationale.
L’Algerian Energy Company (AEC SPA), filiale de Sonatrach, se positionne comme un acteur clé pour attirer les entreprises locales spécialisées dans les technologies de dessalement. À travers des contrats de partenariat, elle vise à produire localement des équipements essentiels, comme les membranes d’osmose inverse, tout en augmentant le taux d’intégration nationale.
La stratégie de l’AEC consiste à collaborer avec des entreprises spécialisées dans le dessalement de l’eau de mer. Des contrats de partenariat sont envisagés, tant pour la réalisation que pour l’exploitation des projets. Cette approche permet à l’AEC d’acquérir une expertise et une maîtrise dans ce domaine en pleine expansion en Algérie.
Après avoir réussi la réalisation et la gestion de projets avec des compétences algériennes, l’AEC se dit maintenant prête à exporter son modèle à l’étranger. Cette évolution souligne la confiance en la compétence nationale et l’ambition d’étendre l’influence algérienne dans le domaine du dessalement de l’eau de mer.
Pour conclure, il est à noter que Sonatrach a lancé en 2022 un programme ambitieux, prévoyant la réalisation de cinq grandes stations de dessalement simultanément. Avec une capacité estimée à 300 000 m3/jour chacune, le programme s’inscrit dans une démarche inclusive en faisant participer des entreprises algériennes, majoritairement des filiales de Sonatrach.