Les relations entre l’Algérie et la France traversent une période de turbulences depuis plusieurs semaines. Les tensions diplomatiques, déjà vives, se voient aujourd’hui exacerbées par une polémique récurrente. Celle des prétendues dettes algériennes envers les hôpitaux français.
Alors que certains médias français évoquent une dette d’environ 45 millions d’euros pour 2023. L’Algérie répond par des chiffres précis et une fermeté sans équivoque. Derrière ces accusations se cachent des réalités complexes, des accords bilatéraux et des incompréhensions qui méritent d’être éclaircies.
En effet, cette somme, avancé par les sources médiatiques françaises, s’inscrirait dans le cadre d’accords anciens entre les deux pays. Permettant à certains Algériens de se faire soigner en France sans avancer les frais. Cependant, l’Algérie conteste fermement ces chiffres, qualifiant ces allégations de « mensonges » et de « campagne haineuse ».
« L’Algérie ne doit rien à la France » : la vérité sur les « dettes » envers les hôpitaux français
Dans un communiqué publié récemment par l’APS, l’Algérie rappelle que, de 2010 à 2019, près de 93,7 millions d’euros ont été transférés aux hôpitaux français pour régler les factures médicales. Entre 2020 et 2024, ce sont 23,2 millions d’euros supplémentaires qui ont été versés. « L’Algérie paye toujours ses dettes lorsqu’elles sont bien justifiées », lit-on dans le communiqué.
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Par ailleurs, l’Algérie dénonce des abus. « Il est devenu courant dans les hôpitaux français de marquer des patients à tort et à travers. Probablement des non-Algériens, sur le carnet de dette d’Alger », affirme-t-on. Pour Alger, ces erreurs et ces approximations justifient la nécessité d’une réunion de la commission mixte, réclamée depuis des mois, et sur laquelle l’Algérie insiste, afin d’apurer les comptes de manière précise et transparente.
À ce propos, l’APS souligne : « Cette réunion permettrait de déterminer les sommes exactes dues, et seulement celles qui sont justifiées ». De plus, une somme de 2,5 millions d’euros, correspondant aux frais d’hospitalisation entre 2018 et 2024, est notamment en attente de validation.
En outre, la dépêche APS a rappelé que les transferts de patients vers les hôpitaux français ont cessé : « L’Algérie ne transfère plus ses ressortissants vers les hôpitaux français ».
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Enfin, pour l’Algérie, les médias français qui relayent des informations « partiales et inexactes », s’inscrivent dans une tentative de discréditer un pays qui a toujours respecté ses engagements financiers. « L’Algérie n’est pas un pays endetté, et elle a toujours payé rubis sur l’ongle ses factures », martèle-t-on dans le communiqué.