L’Algérie toujours à la traîne

L’Algérie toujours à la traîne

Le rapport sur la compétitivité des voyages et du tourisme du Forum économique mondial (FEM) publié mercredi dernier, a classé l’Algérie à la 123e place.

Dans cette édition 2015, l’Algérie occupe ainsi la 123e place parmi 141 pays. En 2013, le pays s’est classé à la 132e position sur 140, mais il reste beaucoup à faire dans le secteur du tourisme.

L’Algérie a obtenu une note de 2.93, bien loin de nos voisins marocains et tunisiens, classés respectivement aux 62e et 79e rangs. Et encore plus loin du Kenya (78e), du Botswana (88e), Tanzanie (93e) et de la Zambie (107e).

Le classement tient compte de pas moins de 14 piliers, eux-mêmes composés de plusieurs indicateurs : environnement du travail, sûreté et sécurité, santé et hygiène, ressources humaines et du marché du travail, préparation des TIC.

Il utilise aussi les données en termes de hiérarchisation des voyages et du tourisme, d’ouverture internationale, de compétitivité des prix, de durabilité environnementale, ainsi que celles portant sur les infrastructures aériennes, terrestres et portuaires. En outre, il intègre celles portant sur le service touristique, les ressources naturelles, culturelles ou encore le voyage d’affaires.

Cette année, l’Espagne arrive en tête sur les 141 pays, avec une note de 5,31, suivie de la France et de l’Allemagne, alors que les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Suisse, l’Autriche, l’Italie, le Japon et le Canada complètent le Top 10.

Bien qu’on soit placé parmi les derniers, le rapport a évalué l’indice de sécurité, dans lequel l’Algérie a obtenu 5 points sur 7. Même note obtenue en matière de santé et d’hygiène. Alors que la note attribuée aux ressources naturelles, aux ressources culturelles et aux infrastructure n’a pas dépassé 2 points sur 7. La meilleure note de l’Algérie a été obtenue dans l’indice de compétitivité des prix, estimée à 5.5 points.

L’Algérie reste à la traîne en termes d’industrie touristique en dépit des efforts consentis ces dernières années en vue de relancer le secteur. Le 15 décembre 2014, le ministère du Tourisme a annoncé l’approbation par ses services de 847 projets pour un investissement global de 355,5 milliards de dinars algériens (3,312 milliards d’euros).

Ces projets, qui ont une capacité cumulée de 100 000 lits, devraient générer 44 000 emplois. Le tourisme d’affaires arrive en tête des projets avec 589 hôtels dans les régions urbaines.

Les régions côtières devraient bénéficier de 142 nouveaux hôtels. D’autres structures d’hébergement devraient, par ailleurs, être installées dans les régions sahariennes et les stations thermales. Une enveloppe de 653 millions d’euros servira, d’autre part, à financer la réhabilitation des hôtels publics, qui représentent 20 % du parc hôtelier du pays.

L’Algérie compte 205 zones d’expansion touristique (ZET) réparties sur les diverses régions du pays, dont 160 sur les villes côtières. Le tourisme thermal, qui compte à ce jour 12 stations et centres de thalassothérapie, devrait également s’étendre avec la délivrance de 48 permis d’exploitation et la rénovation de plusieurs structures.