La réunion Opep-NonOpep qui s’est tenue, vendredi à Vienne (Autriche), a été sanctionnée par un accord portant réduction de la production du pétrole à hauteur de 500.000 barils/jour, pour soutenir les cours du brut.
La réduction globale de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés atteindra, ainsi, 1,7 millions de barils/jour, a indiqué le communiqué final de la 7e réunion ministérielle Opep-NonOpep.
Plusieurs pays participants, notamment le Royaume d’Arabie Saoudite poursuivront leur contribution volontaire. Cet ajustement entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2020 et sera soumis à l’aval de chacun des états participants à la Déclaration de coopération », indique-t-on de même source.
L’organisation et ses alliés comptent dans le cadre de « l’Opep+ » tenir une réunion extraordinaire le 6 mars prochain à Vienne, sachant que les délais de réduction de la production expirent le 31 mars 2020.
Cette réunion extraordinaire sera précédée par la tenue à Vienne de 18e réunion du Comité ministériel de suivi de l’accord Opep-Non opep (JMMC) composé de sept pays membres de l’Opep (Algérie, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Irak, Koweït, Nigeria et Venezuela) et de deux pays non membres de l’Opep (Russie et Kazakhstan).
La 178ème réunion ordinaire de la Conférence de l’OPEP est prévue le 10 juin 2020 à la capitale autrichienne.
En décembre 2018, l’Opep avait convenu avec dix pays producteurs non-Opep, dont la Russie, d’une baisse conjointe de leur production de 1,2 million de barils/jour à partir du 1er janvier 2019 pour une durée de six mois, avec une réduction de 800.000 barils/jour par l’Opep et de 400.000 barils/jour par ses pays producteurs non-Opep.
Cet accord a été reconduit pour une durée supplémentaire allant du 1er juillet 2019 au 31 mars 2020 lors des réunions de l’OPEP tenues en juillet dernier à Vienne. Suite aux baisses supplémentaires décidées par l’Organisation et ses alliés aujourd’hui, le total des baisses de production s’élève à 1,7 million de barils/jour.
La 7ème réunion de l’Opep+ était une occasion aux participants de réaffirmer leur intérêt constant aux principes fondamentaux du marché de pétrole stabilisé et équilibré et ce en faveur des producteurs, des consommateurs et de l’économie mondiale.
A l’effet de suivre l’exécution juste en temps opportun et équitable des baisses de la production décidées,
La JMMC est appelé à poursuivre le suivi de leur exécution et à présenter un rapport à la réunion avec le soutien du comité technique conjoint et du secrétariat de l’Opep.
Pour sa part, le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab a appelé, à l’issue de la réunion de l’OPEP, à une plus grande coopération entre les pays membres et non membres de l’OPEP en vue de parvenir à réaliser un équilibre et les prix satisfaisants pour les producteurs et les consommateurs.
A l’issue des travaux de la 177ème réunion de la Conférence de l’Opep tenue jeudi à Vienne, le ministre a indiqué que l’Algérie qui présidera l’organisation aura de grands défis l’année prochaine et nous œuvrerons à coordonner entre les membres pour attirer un grand nombre de pays pour adhérer à l’accord de coopération ».
L’Algérie avait pris, jeudi à Vienne, la présidence de l’Opep qu’elle assurera à compter du 1 janvier 2020, succédant au Venezuela. Cette période coïncide avec le 60ème anniversaire de la création de l’Organisation.
Le ministre a pris la présidence de l’Opep lors d’une cérémonie en présence du Secrétaire général de l`Opep, Mohamed Barkindo, organisée avant le début des travaux de la 17ème réunion ministérielle du Comité conjoint de suivi de l’accord Opep-non Opep, tenue à la capitale autrichienne Vienne.
A cette occasion, le ministre a déclaré que « l’Algérie s’honore d’assurer la présidence des réunions de l’Opep en 2020 », exprimant son souhait que cette année « sera pleine de réalisations dans l’intérêt des pays membres ».
« L’Algérie n’a eu de cesse d’œuvrer au rapprochement des vues entre les pays frères et amis (…), après la nationalisation des hydrocarbures, au début des années 70, elle avait accueilli le premier sommet des Souverains et Chefs d’Etats membres de l’Opep, en 1975, qui avait été sanctionné par sa première déclaration officielle », a ajouté le ministre.
Ce Sommet a été suivi de plusieurs réunions de l’Organisation tenues à Alger et Oran lesquelles étaient toutes « réussies », a-t-il poursuivies.
Par ailleurs, M. Arkab a affirmé que « l’accord historique d’Alger, du 28 septembre 2016, a instauré les fondements de la proclamation de la coopération Opep -non Opep. Cet accord adopté par 25 pays producteurs a démontré la capacité collective de l’Opep à travailler avec flexibilité et bonne gouvernance, donnant au marché du pétrole une vision claire et transparente, notamment concernant le niveau mensuel de l’offre des 25 pays signataires ».
Qualifiant « la déclaration de coopération de réussie et historique », le ministre a affirmé que « l’Algérie poursuivra ses efforts au profit des producteurs, des consommateurs et de l’industrie pétrolière en vue réaliser l’équilibre du marché international ».
« Nous œuvrerons de concert avec les pays membres et non membres de l’Opep pour trouver les voies et moyens à même de poursuivre notre coopération et préserver les fondements de dialogue continu entre les pays de l’Opep et non Opep et les pays producteurs et consommateurs », a encore dit le ministre.
Avec APS