Alger, le 18 août 2024 – Dans un geste de solidarité envers le peuple libanais, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné l’envoi d’une cargaison de fioul au Liban. Ce carburant servira à alimenter les centrales électriques du pays, actuellement confronté à une crise énergétique sans précédent.
C’est le Premier ministre algérien, qui a annoncé cette décision lors d’un entretien téléphonique avec son homologue libanais, Najib Mikati.
Selon un communiqué diffusé par la télévision publique algérienne, le président Tebboune a donné des instructions fermes pour que cette aide soit livrée dans les plus brefs délais. Cette initiative est perçue comme un geste de solidarité de la part de l’Algérie envers le Liban, en proie à de multiples difficultés depuis plusieurs années.
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« À la demande expresse du président de la République, le Premier ministre Nadir Larbaoui a, aujourd’hui, contacté par téléphone son homologue libanais, M. Najib Mikati. L’objectif de cet appel était de l’informer de la décision prise par le président Abdelmadjid Tebboune de venir en aide au Liban frère en ces temps éprouvants, en lui fournissant sans délai les quantités de fioul nécessaires au fonctionnement des centrales électriques et au rétablissement de l’approvisionnement en électricité. », indique le communiqué de la Télévision Algérienne.
Crise énergétique au Liban : Une cargaison de fioul envoyée en urgence pour relancer l’électricité
Rappelons que la société de l’Électricité du Liban a annoncé hier l’interruption totale de l’alimentation en électricité de toutes les régions du pays, suite à l’épuisement des réserves de carburant de la centrale électrique de Zahrani.
Dans son communiqué, la société a expliqué que l’arrêt forcé de la centrale de Zahrani, en raison de l’épuisement complet de ses stocks de gazole, a entraîné une coupure d’électricité généralisée sur tout le territoire libanais, y compris les infrastructures essentielles.
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Cette décision intervient alors que le Liban est confronté depuis près de trente ans à une crise énergétique chronique qui s’est exacerbée il y a quatre ans, en raison de la profonde crise économique que traverse le pays.
Les gouvernements successifs, confrontés à l’insolvabilité, se sont révélés incapables d’assumer les coûts de fonctionnement des centrales électriques, d’autant plus que la dette libanaise envers l’Irak s’élevait à près de 531 millions de dollars en juin dernier.
L’aide algérienne est donc perçue comme un geste de soutien important pour un pays qui lutte pour se remettre sur pied.
