L’Algérien a été décisif avec Manchester City samedi mais Guardiola ne s’enflamme pas / Mahrez, mention «doit faire plus»

L’Algérien a été décisif avec Manchester City samedi mais Guardiola ne s’enflamme pas / Mahrez, mention «doit faire plus»

Mohamed Touileb

Il aura fallu d’un fait de jeu, un concours de circonstances pour le voir sortir du banc en Premier League et jouer plus que les miettes. Samedi, lors du déplacement de Manchester City chez Bournemouth, Riyad Mahrez, qui a remplacé Kevin De Bruyne (blessé) juste avant la pause, été l’unique buteur de la rencontre. L’Algérien a offert trois précieux points à son équipe dans la course au titre. Une réalisation qui ne devrait pas, pour autant, changer son statut de remplaçant si l’on se fie aux propos de son coach Pep Guardiola.

Le 4 décembre 2018 face à Watford, le Fennec inscrivait son dernier but en Premier League permettant aux «Citizens» de s’imposer sur le score de 2 buts à 1 à l’extérieur. Il avait, au passage, distillé une passe décisive. Il était donc impliqué dans les deux buts mancuniens qui ont permis de décrocher les trois points.

Presque trois mois, c’est le temps que l’ancien de Leicester City a attendu pour retrouver le chemin des filets en championnat.

Lui qui ne joue presque jamais depuis le début de l’année dans les matchs du challenge national se contenant d’être aligné lors des matchs de coupes. Samedi, lors du voyage à Bournemouth, il a de nouveau porté chance aux « Sky Blues » dans une rencontre fermée et cruciale dans le duel pour la couronne avec Liverpool. Une réalisation pour décrocher les points de la victoire.

Mahrez a montré à son entraîneur qu’il était bien plus qu’un ringard joueur qui cire le banc et manque de motivation.

Le bilan est là. Le natif de Sarcelles (Paris) totalise 11 réalisations et 10 offrandes toutes compétitions réunies. C’est loin d’être famélique sachant que le temps qu’il passe sur la pelouse n’est pas énorme car il ne fait pas partie du onze privilégié par Guardiola. En tout cas, le but planté contre les «Cherries» (Cerises) vaut de l’or. Tant sur le plan personnel que collectif : «C’était une victoire difficile mais importante à tout point de vue», a reconnu le talentueux gaucher.

Les ardeurs tempérées

Le deuxième pôle de Manchester s’en est bien sorti du traquenard. Guardiola le sait très bien. Le technicien catalan n’a pas pour autant voulu s’enflammer pour le joueur qu’il a demandé avec insistance à sa direction. «Ce but est aussi important pour lui que pour l’équipe. Riyad doit comprendre qu’il est en concurrence avec Bernardo et Sterling. Il se doit donc d’être prêt.

S’il adopte une attitude positive et qu’il se dit : «ok, mon heure finira bien par venir», alors c’est ce qui va se passer parce que nous avons encore beaucoup de matchs à jouer», prévient-il tout en assurant qu’il «ne doute pas une seconde de ses qualités.

Il se montre agressif mais il doit comprendre dans quel club il est en train de jouer. Un club qui a atteint la barre des 100 points (la saison passée en Premier League) et où chaque joueur se bat, court et veut jouer»

Le secteur offensif du champion d’Angleterre sortant est très dense et ultraconcurrentiel : « Face à lui il a Leroy, un des joueurs les plus importants de la saison passée. Il y a aussi Bernardo, le meilleur joueur du championnat. Mais aussi Raheem, un joueur extraordinaire», rappelle l’Espagnol. Comme pour dire au « Guerrier du Sahara » qu’il devra se battre et montrer plus s’il veut devenir un titulaire indiscutable.