Afin d’assurer un approvisionnement stable en eau potable à l’avenir, 19 stations de dessalement d’eau de mer devraient voir le jour d’ici 2024. Un moyen efficace pour lutter contre le stress hydrique dans les régions arides/semi-arides possédant un littoral.
L’eau de mer, riche en sel et autres minéraux, doit être débarrassée de ces derniers grâce à deux procédés complexes : l’osmose inverse et la distillation. Le premier processus vise à faire passer l’eau via une membrane semi-perméable qui bloquera le passage des ions et des sels dissous.
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La distillation consiste à chauffer l’eau de mer pour produire de la vapeur qui est ensuite condensée pour récupérer l’eau douce.
Une base de calcul estime le coût du mètre cube d’eau obtenu par le dessalement d’eau de mer à 0,65-0,85 dollar (91 à 120 dinars) le mètre cube. En plus des énormes investissements nécessaires pour mettre en place ces usines, l’État algérien subventionne le prix de l’eau potable. Le citoyen algérien ne paye que 6 Da environ pour le mètre cube en ce qui concerne la première tranche trimestrielle.
La tarification actuelle appliquée pour un mètre cube d’eau en Algérie ne reflète pas le coût réel de production et d’approvisionnement. Les tarifs à la consommation qui sont inférieurs au prix de revient de l’eau encouragent le gaspillage de la ressource, et sa dissipation.
Ces faits nous amènent à nous poser la question suivante : les algériens sont-ils bel et bien conscients de cette différence de prix ? S’ils se mettaient à payer les factures de cette ressource à sa juste valeur, verrions-nous une baisse du gaspillage ?
Le stress hydrique au cœur d’une réunion du gouvernement
Lors de la dernière réunion du gouvernement, des mesures ont été prises pour faire face au stress hydrique qui affecte les périmètres agricoles.
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Cette communication s’inscrit dans le cadre du suivi des cultures stratégiques qui contribuent à assurer la sécurité alimentaire nationale et qui font l’objet d’un suivi rigoureux par le comité national installé au niveau du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
Parmi ces mesures on retrouve le recours à l’irrigation d’appoint et au forage des puits, avec l’utilisation de systèmes d’irrigation économes en eau qui permettent d’économiser jusqu’à 70% de cette ressource hydrique.
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Le ministre de l’Hydraulique a également présenté une communication sur le programme d’urgence d’approvisionnement en eau potable et les mesures prises pour pallier le stress hydrique dans les wilayas concernées.
Ce plan détaille ainsi l’état d’exécution du programme d’urgence adopté lors de la réunion du Gouvernement du 11 janvier 2023, qui vise à assurer un approvisionnement régulier en eau potable pour la population pendant l’année en cours.