Lamamra au sujet des migrants: « L’Algérie n’a rien à cacher »

Lamamra au sujet des migrants: « L’Algérie n’a rien à cacher »

Les opérations de reconduite à la frontière se font «avec la coopération et en étroite coordination des services consulaires des pays concernés».

Réagissant aux commentaires des médias étrangers qui veulent se poser en donneurs de leçons d’humanisme à l’administration algérienne, en rapport avec la situation des migrants, le ministre des Affaires étrangères a relevé que «les milieux hostiles à l’Algérie se sont saisis de ces cas humains pour s’attaquer au pays». Le ministre, dont les propos ne semblaient pas souffrir de contradictions, a indiqué que le pays «demeure une terre d’hospitalité et de générosité dont bénéficient même les personnes qui y résident illégalement».

M.Lamamra a souligné que «l’Algérie est au-dessus de tout soupçon en termes d’humanisation dans la gestion de la question des migrants». Le ministre qui s’exprimait en marge du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, a rappelé que l’Algérie a été l’un des pays précurseurs dans la prise en charge du phénomène des migrants, jusqu’à contribuer à la définition d’une position de l’Afrique sur cette question précisément. «Nous sommes les concepteurs de cette position africaine au vu du nombre des réunions importantes que nous avons initiées à ce sujet», a affirmé M.Lamamra.

En somme, «l’Algérie n’a rien à cacher». La position de pionnier dans la gestion de la migration et les initiatives concrètes prises en faveur des populations en difficulté au Niger et au Mali, plaident pour l’Algérie qui, semble dire le ministre, n’a pas de leçons à recevoir, en la matière.

M.Lamamra a indiqué, à propos des opérations de reconduite à la frontière, que celles-ci se faisaient «avec la coopération et en étroite coordination des services consulaires des pays concernés». Cette procédure figure d’ailleurs en bonne place dans les diverses rencontres africaines sur la question; en d’autres termes, l’Algérie ne fait rien d’autre que d’appliquer avec rigueur une démarche qui fait le consensus dans toute l’Afrique et notamment les pays émetteurs de populations migrantes.

Cela étant, la gestion de flux humains aussi importants n’est pas à l’abri de couacs. «Des incidents ont pu avoir lieu, mais leurs conséquences ont été très réduites», a assuré le ministre, qui n’a pas manqué de saluer «le sang-froid et le professionnalisme» des forces de sécurité, qui ont agi dans le respect total des droits humains dans la gestion sécuritaire des opérations de reconduite à la frontière.

Le ministre des Affaires étrangères refuse donc le procès qu’on fait à l’Algérie, au moment où dans de nombreux pays occidentaux, la gestion du phénomène frôle l’indignité. La réponse concise du ministre illustre la sérénité des autorités en charge de la question et amène à déduire que la campagne anti-Algérie n’est rien d’autre qu’un feu de paille.