Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a souligné jeudi à Johannesburg la «nécessité» pour la voix de l’Afrique d’être entendue au sein des Nations unies. Intervenant à la dernière session de la retraite des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’Union africaine (UA), M. Lamamra a souligné que l’Afrique «se trouve devant un constat de marginalisation du processus de prise de décision au niveau international notamment sur les questions africaines, gérées par un conseil de sécurité dont la démocratisation n’est plus à justifier».
Ladite session a été consacrée à la question de la place de l’Afrique dans le système international à la lumière des préparatifs pour la célébration du 70e anniversaire des Nations unies.
Le ministre d’Etat a indiqué à ce sujet que le passage obligé d’une solution satisfaisante à cette situation de marginalisation «réside dans l’unité de l’Afrique elle-même».
«Le fait historique que lors de la 29e session de l’Assemblée générale des Nations unies, M. Abdelaziz Bouteflika, alors président de cette instance, a pu en exclure le régime de l’apartheid, est la preuve qu’une Afrique solidaire et engagée peut faire prévaloir ses justes positions et de rallier en leur faveur un large soutien», a affirmé M. Lamamra.
Le chef de la diplomatie algérienne a, dans ce contexte, ajouté que le seul fait que les tenants de l’ordre établi n’ont pas accordé à l’Afrique, représentée par l’ancien président mozambicain, Joaquim Chissano, l’opportunité de transmettre son message concernant une question de parachèvement de la décolonisation du Continent «renseigne éloquemment sur le probable sort qui sera réservé à la demande africaine portée par le consensus d’Ezulwini concernant la réforme du Conseil de sécurité».
Il a souligné, à ce titre, que l’unité de l’Afrique «s’exprime principalement à travers le respect scrupuleux et l’engagement des groupes africains présents dans les capitales multilatérales aux positions et décisions des organes délibérants de l’Union africaine». M. Lamamra conduit la délégation algérienne aux travaux de la 27e session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), préparatoire à la 25e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, a indiqué lundi un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Cette réunion est placée cette année sous le thème: «Autonomisation des femmes et le développement en vue de la réalisation de l’Agenda 2063 pour l’Afrique».