L’Algérie respectera sa signature au sujet de l’accord d’association avec l’Union Européenne et ne jettera pas le « bébé avec l’eau du bain » a indiqué Ramtane Lamamra. Mais l’Algérie réclame dans le cadre de la politique de voisinage des dotations financières de programme au moins à la hauteur de ce qui est accordé aux partenaires de « taille comparable ».
Cette session, a-t-il indiqué, clos une année d’évaluation er a permis de «dégager une culture et une lecture commune » sur le fait que l’accord d’association doit profiter «davantage » au développement de l’Algérie. L’accord d’association a été appliqué jusque-là dans une « asymétrie structurelle » au détriment de l’Algérie pendant dix ans. Si «asymétrie structurelle il y a dans l’avenir, cela doit se faire en faveur de l’Algérie et de l’économie algérienne » a ajouté Lamamra.
Mais si nous «avons évalué » l’accord, il n’est pas question pour l’Algérie de « jeter le bébé avec l’eau du bain » a ajouté le chef de la diplomatie algérienne. L’’Algérie « respecte sa signature » et fera tout pour « tirer le meilleur de cet accord » pour un « avenir qualitatif » pour les deux parties, a-t-il poursuivi.
Federica Mogherini: « un saut qualitatif »
S’agissant des priorités du voisinage, elles devraient, a-t-il estimé, déboucher au plan financier sur des dotations de programmes que l’Algérie développera souverainement dans le cadre de ses réformes. Ces dotations doivent être «substantielles » et du moins «à hauteur de celles qui sont consenties à des partenaires de taille comparable à notre pays » a-t-il précisé.
De son côté Federica Mogherini, a souligné que la 10 ème session du conseil d’association a été «concret et positif ». Les deux parties ont pris des « décisions importantes » et ont adopté les priorités du partenariat dans le cadre de la politique européenne de voisinage (PEV). Il s’agit, a-t-elle dit, d’un «saut qualitatif » et c’est le second document cadre depuis l’accord d’association entre l’Algérie et l’Europe.
Federica Mogherini a pris note des « avancées démocratiques » introduites par la révision de la constitution. L’Union européenne est prête à envoyer une mission d’expertise électorale pour les prochaines législatives en Algérie.
La haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères a noté qu’il y avait des progrès dans tous les domaines et que l’on s’engageait dans un « partenariat fort, substantiel, plus affirmé que dans le passé ».
40 millions d’euros pour trois projets
La session a été l’occasion de la signature d’une série de projets d’un montant global de 40 millions euros. 10 millions d’euros sont affectés à un programme d’aide au développement des énergies renouvelables et de soutien à la promotion de l’efficacité énergétique en Algérie.
Dix autres millions d’euros seront affectés à l’appui au » programme de réforme des finances publiques» qui, indique un communiqué de l’UE, est « au cœur du nouveau modèle de croissance prôné par l’Algérie ».
Vingt millions d’euros sont affectés au « programme d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’association». Ce programme « poursuivra la consolidation du cadre juridique et réglementaire de l’Algérie » et au « renforcement de ses capacités institutionnelles dans les principales politiques publiques pour que le pays puisse saisir les opportunités offertes par l’accord d’association ».
Pour rappel l’accord d’association Algérie-UE qui doit déboucher sur la mise en place d’une zone de libre-échange est entré en vigueur en 2005. L’accord d’association fait en général l’objet d’appréciations négatives en Algérie.