La relation entre l’Algérie et l’Union européenne telle qu’analysé par Politico, ce vendredi, a suscité de vives réactions de la part d’Alger. L’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles Amar Belani a qualifié d’ » incongruités spécieuses » et de » supputations subjectives et incongrues » les informations publiées par le journal. » La relation durable et structurante qu’entretient l’Algérie avec l’Union européenne dans le domaine de l’énergie est de nature éminemment stratégique et elle se place assurément au dessus des supputations subjectives et incongrues puisées auprès d’une source européenne, réputée proche du dossier et qui a, bien entendu, préféré le confort bien commode de l’anonymat « , écrit Amar Belani dans une mise au point à Politico publié sur le site électronique TSA. Le diplomate algérien balaie d’un » revers de main ces incongruités spécieuses, tout comme l’énormité risible et fantasmatique d’une Algérie qui pourrait se retrouver sous la coupe de Daech ou d’Al Qaeda ».
Il affirme et assure que le gouvernement algérien négocie » aux mieux des intérêts bien compris » du peuple algérien dans le cadre d’une relation forte avec l’UE. Cette relation, poursuit Amar Belani est » basée sur l’équilibre des intérêts, et contribue substantiellement à la sécurité des approvisionnements en énergie de l’UE en contrepartie de la garantie pour l’Algérie de ses parts de marché et la rentabilité de lourds investissements qu’elle consent à cet effet. » Il explique que le partenariat fiable entre l’Algérie et l’UE dans le domaine de l’énergie a connu de » nouveaux développements qualitatifs » depuis la signature du mémorandum de juillet 2013, et il se caractérise par » l’intensité et la régularité des échanges de haut niveau à l’entière satisfaction des deux parties (…) « . Pour M. Belani, » la profondeur et la régularité » de cette coopération s’est illustrée encore récemment par le déplacement à Bruxelles, du 11 au 13 juillet 2016, de 18 experts algériens du secteur de l’énergie pour examiner avec les experts européens les voies et moyens en vue de consolider cette relation stratégique à long terme.
Pour rappel, selon un article paru sur le Politico, ce vendredi, l’Union européenne (UE) serait à la recherche à diversifier ses approvisionnements gaziers pour sortir de sa dépendance à la Russie. Ainsi, l’UE est prête à mettre en place un plan économique d’investissement massif en Algérie en échange d’une plus grande ouverture du pays. Mais les blocages politiques, émanant des autorités algériennes, ralentissent un éventuel accord. » Ils savent qu’ils doivent changer « , avait indiqué la même source, au sujet des autorités algériennes. Selon Politico, l’Algérie doit être plus attractive, notamment sur le plan de la réglementation sur l’investissement, jugée comme l’une des pires de la région. Dans le même temps, l’Algérie devra développer sa production d’énergie renouvelable pour faire face à la demande interne, et diversifier son économie pour sortir de la rente pétrolière, affirme Politico. C’est le sens de cet accord UE-Algérie qui boosterait l’économie du pays, toujours selon la même source.