Un courrier diplomatique signé l’ambassadeur du Maroc à Bamako (Mali) et publié par le site électronique « Maroc Leaks » montre la crainte des autorités marocaine face à la présence algérienne au Mali et nombre de pays africains.
Le diplomate marocain, Hassan Naciri a accusé dans une correspondance -qui date du 18 juin 2014- les autorités algériennes d’être à l’origine des obstacles administratifs et judiciaires entravant les investissements marocains au Mali.
L’ambassadeur a cité en exemple le cas de la Banque internationale pour le Mali créée en 2008, filiale de la Banque marocaine « Attijarawafa », dont des différends ont éclaté entre les fonctionnaires locaux l’administration de la société mère sise au Maroc. A ce propos, il a encore prétendu qu’ »un lobby algérien serait derrière ces conflits ».
Il s’agit en effet d’une correspondance adressée au ministère des affaires étrangères marocain qui faisait état des difficultés et des obstacles auxquels sont confrontés les investisseurs marocains au Mali. Ce document attribué à l’ambassadeur du Maroc prétend qu’ »un lobby algérien aurait mis des bâtons dans les roues des investisseurs marocains! ».
Dans un autre registre, des sources médiatiques marocaines ont rapporté qu’il a été décidé de mettre fin aux fonctions du l’ambassadeur du Maroc auprès de l’Union européenne (UE).
Une décision qui reflète l’impact du coup de massue infligé récemment à Rabat par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Celle-ci a déclaré, faut-il le rappeler, que l’accord de pêche conclu entre l’UE et le Maroc ne s’applique pas aux eaux territoriales du Sahara occidental.