L’Amérique vole au secours de la France contre Daesh, Le Pentagone frappe en Libye

L’Amérique vole au secours de la France contre Daesh, Le Pentagone frappe en Libye

Les Etats-Unis n’ont pas tardé à réagir aux attentats de Paris

La vengeance se déguste mieux quand elle est froide. Les Américains ont un vieux compte à régler avec les islamistes de Benghazi où a été tué leur ambassadeur en septembre 2012.

Sitôt dit, sitôt fait. Quelques heures seulement après les sanglants attentats qui ont endeuillé Paris, le Pentagone a actionné sa machine de guerre et les redoutables chasseurs F15 sont déjà en opération en Libye où ils bombardent des positions de Daesh.



Les Etats-Unis ont pour la première fois bombardé, vendredi dernier, le groupe Etat islamique en Libye, éliminant dans une frappe aérienne l’Irakien Abou Nabil, présenté comme le chef du groupe extrémiste dans le pays.

«La mort de Nabil va amoindrir les capacités de l’EI à atteindre ses objectifs en Libye», s’est félicité dans un communiqué Peter Cook, le porte-parole du Pentagone.

Le même responsable a précisé que la frappe a été «autorisée et initiée avant l’attaque terroriste sur Paris».Selon le porte-parole du Pentagone, Abou Nabil, alias Wissam Najm Abd Zayd al Zubaydi, a longtemps été «un militant d’Al Qaîda» et était «le plus haut responsable de l’EI en Libye».

Le président américain Barack Obama a été le premier chef d’Etat, dans le monde, a réagir à ces attaques.

M.Obama a affirmé avant-hier sa pleine solidarité avec Paris, offrant d’aider la France à «traduire les terroristes en justice».

Il a cité – en français – la devise républicaine «Liberté, Egalité, Fraternité», en affirmant que ces valeurs étaient partagées par le peuple américain qui continuait hier, d’afficher sa solidarité avec la France après les attentats de Paris. La stratégie de Barack Obama contre les djihadistes enflamme les débats au sein de la classe politique américaine.

La sémantique de guerre matraque les esprits avant l’assaut final. «Nous allons clairement continuer à travailler en étroite collaboration avec les Français en termes de partage de renseignements, et aussi au niveau de leur réponse militaire en Syrie.

Les Français sont avec nous en Syrie et en Irak et conduisent des frappes aériennes. Nous voulons continuer à intensifier cette coordination», a déclaré Ben Rhodes, conseiller-adjoint du président américain à la sécurité nationale, sur la chaîne ABC. Face à la redoutable organisation terroriste qu’ils ont laissé grandir, il va falloir maintenant déployer les gros moyens. Il faut dire à ce titre que les Américains ne s’encombreront pas de procédures et détails bureaucratiques. Surtout que les Américains doivent réellement solder leur compte avec les organisations terroristes qui sévissent en Libye.

La vengeance se déguste mieux quand elle est froide. C’est dans ce pays, rappelons-nous, qu’a été atrocement tué leur ambassadeur.

En septembre 2012, des salafistes libyens ont attaqué à la roquette le consulat américain à Benghazi et tué l’ambassadeur J. Christopher Stevens en compagnie de trois autres membres de la mission américaine.

«Il y a un général trois étoiles français qui est stationné au Centcom (le commandement des forces américaines au Moyen-Orient, qui dirige les frappes aériennes, Ndlr) afin de faciliter cette coordination. Donc nous allons travailler avec les Français pour frapper le groupe Etat islamique en réponse aux attentats», a ajouté M.Rhodes.

Ironie de l’histoire, les Américains volent, encore une fois, au secours de la France après le débarquement en Normandie durant la Seconde Guerre mondiale qui a permis d’arracher la France des griffes du nazisme.

Ces attaques unilatérales n’ont été ni annoncées ni médiatisées auparavant.

Sommes-nous face à une intervention militaire sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU? Tout indique que la guerre est désormais lancée par les F15 qui vont déblayer le terrain avant l’arrivée des troupes au sol qui vont en découdre avec les éléments de Daesh.

Ce scénario n’est pas fait pour arranger les choses pour l’Algérie qui partage près de 980 km de frontière avec la Libye.