A l’occasion de la 24e édition du Salon international du livre d’Alger (Sila 2019), qui place, jusqu’au 9 novembre prochain, la littérature et la culture sénégalaise au rang d’invitées d’honneur. L’une des toutes premières activités programmées cet après-midi, dès l’ouverture sera l’occasion (dès 14 heures) de «faire le point» et de «découvrir» la littérature sénégalaise, «ses thèmes de prédilection, ses styles et ses tendances», annoncent les organisateurs.
La rencontre intitulée «Escales littéraires à Dakar» devant être animée par les auteurs et poètes Hamidou Sall, Khallil Diallo, Rahmatou Seck Samb et Abdoulaye Racine Sanghor. Quatre personnalités de la culture sénégalaise et africaine, qui représentent, de par leurs parcours ou leurs écrits, plusieurs générations et plusieurs étapes d’évolution de la littérature sénégalaise. Une rencontre qui sera modérée par l’universitaire algérienne Aïcha Kassoul, spécialiste de la littérature africaine et maghrébine.
A propos de la participation du Sénégal au Salon du livre, le premier conseiller et chargé d’affaires à l’ambassade du Sénégal en Algérie, Mamadou Boye Ba, nous déclare que cela serait dans l’esprit d’ «un hommage aux intellectuels sénégalais». Il rappelle que «l’Algérie et le Sénégal sont deux pays qui ont énormément investi dans la culture (…) Cette édition du Salon du livre d’Algern qui coïncide avec les 50 ans du Festival panafricain, sera l’occasion de nouer des partenariats entre nos pays».
Le responsable sénégalais précise aussi que la délégation de son pays sera composée d’une trentaine d’invités, mettant l’accent sur la nouvelle génération d’écrivains, ayant aujourd’hui réussi à s’approprier l’héritage «d’icones» tels que Léopold Sedar Senghor ou Aimé Césaire. Il souligne à ce propos que «le Sénégal se distingue par sa jeune génération d’auteurs», une nouvelle génération, exerçant, notamment hors du Sénégal, et qui propose aujourd’hui des ouvrages dans plusieurs langues notamment «en arabe (…) partie intégrante de l’identité sénégalaise», dira-t-il en substance.
La littérature sénégalaise figurant, par ailleurs, à l’avant-garde de la dénonciation du colonialisme et des différentes formes d’esclavage. «Le Sénégal est un pays qui a souffert de l’esclavage puis du colonialisme», rappelle, à ce propos, Mamadou Boye Ba, estimant que ces thèmes, présentés comme les fondements d’une littérature ayant largement dépassé les frontières du pays, sont aujourd’hui repris par la nouvelle génération.
Par ailleurs, les organisateurs du Salon précisent en ce sens que les auteurs invités à la rencontre seront également présents pour des ventes-dédicaces organisées quotidiennement au niveau du stand du Senégal, au pavillon central, animé notamment par la romancière Rahmatou Seck Samb, auteure de «Fergo, tu traceras ta route», qui raconte le parcours d’une migrante sénégalaise.
Par ailleurs, lors de cette 24e édition du Sila, une rencontre entre les éditeurs algériens et sénégalais est également prévue pour nouer et renforcer les partenariats d’échanges dans le domaine de la littérature. Le renforcement des échanges culturels entre l’Algérie et le Sénégal devrait également être annoncé lors de la conférence qui sera animée aujourd‘hui conjointement par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement et ministre de la Culture par intérim, Hassane Rabehi, et le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop.
Nadir Kadi