Les deux ministres se sont engagés à construire une ville avec les commodités du XXIe siècle.
Deux représentants du gouvernement, à savoir le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune, et le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville, Amara Benyounès, ainsi que Mohamed Ouchen, wali de Blida, se sont déplacés jeudi dernier à Bouinan pour donner le coup d’envoi du projet de la nouvelle ville. “Nous allons proposer aux Algériens un produit qu’ils n’ont jamais vu. Ce ne sera pas une cité-dortoir, mais une cité avec tous les équipements nécessaires à la vie des habitants. La ville nouvelle de Bouinan sera une ville dans laquelle nous aimerions tous vivre en tant qu’Algériens”, a précisé M. Benyounès.
Selon lui, la ville sera dotée de toutes les commodités et de tous les équipements nécessaires dignes du XXIe siècle. Cette visite avait aussi pour objectif de calmer la colère des habitants de la ville de Bouinan, qui se sont opposés à la création des projets de construction sur leurs terres. Pour rappel, une confrontation musclée a eu lieu entre les services de sécurité et les manifestants, et qui s’est soldée par l’arrestation de 5 manifestants qui ont comparu devant la justice. Pour apaiser cette tension, M. Tebboune a confirmé la levée du gel de délivrance des actes d’urbanisme.
Il a expliqué que “les propriétaires pourront vendre leurs terrains s’ils le veulent, construire sur un, deux étages ou plus. Comme ils pourront aussi réhabiliter leurs anciennes demeures”, avant d’ajouter : “Les habitants de Bouinan bénéficieront de logements AADL s’ils le désirent.” Après avoir posé la première pierre des travaux de 5 000 logements AADL à la commune de Amroussa, située entre Bouinan et Boufarik, M. Tebboune a également annoncé qu’un programme similaire sera lancé dans les communes d’Ouled Fayet et Sidi Abdallah, dans la wilaya d’Alger. Entouré des responsables du projet où on a évoqué le problème de la disponibilité des matériaux de construction, le ministre de l’Habitat évite de répondre à la question pour dire : “La production nationale dépasse 17 millions de tonnes par an et la pénurie enregistrée il y a quelques semaines est due essentiellement à une très haute spéculation. Donc, il faut voir ailleurs et pas dans le manque de production de ciment.”
Concernant la main-d’œuvre qualifiée, le ministre de l’Habitat a précisé que des accords ont été conclus avec l’entreprise chargée de la réalisation qui doit “former nos jeunes dans les différents métiers du bâtiment ou autres, et une fois un jeune Algérien formé et qu’il peut remplacer un expatrié travaillant au sein de l’entreprise, on le recrutera. Et c’est ce que nous faisons avec toutes les entreprises étrangères”.
K. F