Dans une analyse publiée dans le quotidien arabophone « El Sharq Al Awsat », l’ancien ambassadeur des Etats-unis en Algérie, Robert Ford, a exprimé son opinion sur la situation politique en Algérie, pour Me Ford « l’Algérie est à la croisée des chemins mais il n’est pas encore claire quel chemin le pays empruntera, entre le chemin de l’évolution et celui de la révolution violente. »
Dans son analyse l’ancien ambassadeur évoque également la commission de dialogue qu’il estime coincée entre « le marteau de l’armée et l’enclume du mouvement de protestation de rue », puisque Gaid Salah a refusé de céder aux préalables au dialogue en promettant de « de ne pas libérer les manifestants arrêtés, de continuer à interdire le port de l’emblème amazigh et de continuer à déployer les forces de sécurité en marge des manifestations », dans le cas contraire la décision de Gaid Ahmed Salah aurait permis à la commission de gagner plus de crédibilité auprès du Hirak.
Selon l’ambassadeur il « est important de noter que et l’armée et le hirak ont des faiblesses ». Ajoutant que , « le hirak n’a pas de leader clair » et « le nombre de manifestants dans les rues tous les vendredis et mardis a diminué. et qu’après six mois, le mouvement de protestation n’a pas réussi à faire chuter le régime ».
A la fin de son analyse Robert Ford pose une série de questions, » la commission de dialogue peut être utile, mais Gaid Salah acceptera-t-il d’offrir des concessions au mouvement de protestation afin que la commission de dialogue gagne en crédibilité auprès du Hirak ? Les politiciens et les penseurs algériens peuvent-ils élaborer un plan politique dans lequel la population a confiance? »