L’ancien premier ministre Michel Rocard est mort aujourd’hui à l’âge de 85 ans, a annoncé son fils Francis à l’AFP. Il est décédé en milieu d’après-midi dans un hôpital parisien.
Il avait été à Matignon de 1988 à 1991 sous la présidence de François Mitterrand. Il a été très brièvement premier secrétaire du Parti socialiste de 1993 à 1995.
Européen convaincu, il a toujours milité pour une « deuxième gauche » ouverte sur l’économie de marché, et se disait volontiers « socialiste libéral ». Il intervenait régulièrement dans le débat public et avait fait la une du magazine Le Point il y a moins de deux semaines, y affirmant que « la gauche française [était] la plus rétrograde du monde ».
Dans un communiqué, le président de la République a salué la mémoire de Michel Rocard. Selon lui, l’ex premier ministre incarnait « un socialisme conciliant utopie et modernité ».
« Une grande figure de la République et de la gauche vient de disparaître. Michel Rocard ne dissociait jamais son action de ses idées (…) C’était un rêveur réaliste, un réformiste radical, animé par le mouvement des idées, le sort de la planète et de la destinée humaine », a déclaré le chef de l’Etat dans un communiqué publié par l’Elysée.
Manuel Valls rappelle quant à lui qu’il s’est engagé en politique « par et pour Michel Rocard ». « Il a incarné la modernisation de la gauche et l’exigence de dire la vérité. Il était l’homme du ‘parler vrai’. Il restera un exemple de droiture, d’intelligence et d’ardeur. Il savait en même temps rêver le monde et tout faire pour le changer », écrit le premier ministre.