Après le coronavirus, place à la crise d’emploi et à l’inflation. Entre manque de travail et la hausse des prix de produits alimentaires, les étudiants algériens en France font de plus en plus à des difficultés financières.
L’année 2022 n’était pas facile, 2023 sera plus difficile. Pourquoi ? Le gouvernement français prévoit déjà plusieurs hausses de prix pour l’année prochaine. Selon les premières prévisions, l’inflation va grimper à 7 pourcents au début de l’année.
Mais pas que. Les prix des transports en communs et de l’énergie seront aussi marqués par une augmentation importante. À paris, le ticket de Métro va passer de 1.90 euro à 2.30 euros. L’abonnement mensuel passera, quant à lui, à 84.1 euros contre alors qu’il était auparavant à 75.2 euros.
Outre la hausse des abonnements de transport en commun, les prix de l’énergie (Gaz et électricité) connaîtront une hausse de 15 pourcents. Ceux qui payaient par exemple 1000 euros par an, ils payeront désormais 1150 euros.
La crise d’emploi en rajoute une couche
À partir du lundi 12 décembre 2022, un nouveau chèque énergie exceptionnel de 100 € ou 200 € est envoyé aux ménages aux revenus modestes pour les aider à payer leurs factures d’énergie.
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— Ministères Écologie Énergie Territoires (@Ecologie_Gouv) December 13, 2022
En plus de la série de hausses des prix annoncée pour 2023. Les étudiants algériens en France feront face aussi à la crise d’emploi. À Perpignan, par exemple, très peu d’étudiants ont pu trouver un emploi.
« Cela fait plusieurs mois que je suis ici pour faire des études en mathématiques. Je n’ai malheureusement toujours pas trouvé un emploi. J’ai déposé des candidatures partout, mais personne ne m’a contacté », lance Yassine, un étudiant algérien arrivé en France cet été.
« Vivre sans travail, c’est très compliqué. En plus, tout est devenu cher. Par exemple, 1 kilogramme de patate est passée à 2 euros. S’il n’y avait pas les associations qui nous aident avec des colis alimentaires, on aurait fini mal », ajoute-t-il.
Malheureusement, la crise d’emploi ne touche pas seulement les étudiants algériens. Les Français sont également concernés. La raison : les grosses enseignes ne prennent plus de job étudiant.
L’association ADDRA vole au secours des étudiants algériens à Paris
Un peu plus loin de Perpignan. À Paris, une association algérienne apporte son soutien aux étudiants algériens de la région Île-de-France. Il s’agit en effet de l’association ADDRA.
Pas plus tard que ce weekend, l’association algérienne, dirigée par Jugurtha Aiyed, a organisé une distribution de colis alimentaires aux Algériens se trouvant dans un situation de précarité.
« Avec l’inflation, nous avons décidé d’organiser une distribution Alimentaire pour 80 personnes précaires. Sur chaque colis offert contient 12 produits alimentaires, produits d’hygiène, des fruits, et de la viande », lit-on dans un communiqué de l’association.
« La cherté de la vie, certain d’entre eux sautent des repas pour des raisons financières, c’est avec des personnes comme vous que nous pouvons accompagner de plus en plus d’étudiants non boursiers, de mamans célibataires et leur permettre de soulager leur quotidien », ajoute la même source.