Dans sa première réaction officielle à la décision de l’Arabie Saoudite de le classer comme une organisation terroriste, le Hizbollah, a qualifié cette démarche d’irresponsable «La décision du Conseil de coopération du Golfe (CCG) de qualifier le Hezbollah d’organisation terroriste est irresponsable et hostile et le régime saoudien devra en assumer les conséquences».
Dans son discours d’aujourd’hui, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah, a affirmé dimanche que l«’Etat d’Israël et tous les régimes arabes alliés s’effondreront» accusant l’Arabie Saoudite de complicité avec Israel «Les Al Saoud sont les premiers ennemis des ennemis d’Israel et par conséquent la première amie d’Israel».
Le leader chiite a rappelé que «sans la Résistance, Israël serait en train de gouverner le Liban aujourd’hui». «Nous les Libanais, nous savons que si nous avions attendu une stratégie arabe, Israël serait arrivé au sud, puis à Beyrouth et dans sa banlieue», a-t-il dit.
«Est-ce qu’il existe un seul régime arabe qui ose donner des armes et de l’argent à la résistance? Celui qui s’attend à ce que les États arabes protègent le Liban de l’ennemi (Israël) parie sur des illusions. Ceux qui protègent le Liban sont l’armée, le peuple et la Résistance».
Avant quelques jours, le vice secrétaire général du Hezbollah, Naîm Kacem, a déclaré aujourd’hui que l’Arabie Saoudite jouait exactement le rôle d’Israël.
Naîm Kacem a précisé que l’Arabie Saoudite jouait un « rôle central pour achever tout souffle de résistance dans le monde arabe », faisant allusion au clasement de son parti organisation terroriste.
Le problème essentiel des Saoudiens avec Hezbollah est qu’il réussit à contenir le takfirisme qu’ils sont en train de répandre dans la région a-t-il dit.
Le vice secrétaire général a qualifié ce qu’il nommé de pression des Saoudiens sur certaines parties arabes de « pression des impotents ». Ce sont les Saoudiens et leurs alliés qui en récolteront les méfaits a-t-il dit.
Il est à rappeler que les monarchies du Golfe, emmenées par une Arabie saoudite très remontée, ont classé l’organisation chiite comme «groupe terroriste» et demandé aux pays arabes d’en faire de même. Réponse catégorique de l’Algérie : «cela relève des affaires internes du Liban, et du Liban seul». Au nom de la non ingérence, Alger avait déjà refusé de rejoindre une coalition panarabe armée, imaginée par le président égyptien et financée par l’Arabie saoudite.