Alger, le 23 octobre 2023 – L’Algiers Arbitration Day (AAD), une initiative conjointe de Legal Doctrine et de l’Institut de Droit des Affaires d’Alger, a connu un succès retentissant dans le domaine de l’arbitrage international. Pour la première fois, Alger se joint aux grandes capitales telles que Paris, Istanbul, Vienne et Dubaï en accueillant son premier Algiers Arbitration Day.
Cette conférence d’une journée a rassemblé des experts de l’arbitrage international pour discuter des derniers développements, des tendances émergentes et des enjeux essentiels liés à l’arbitrage en Algérie, en Afrique et dans la région MENA. Cette rencontre sur l’arbitrage à Alger marque un jalon significatif en tant que premier événement de ce genre en Algérie. Elle a pour objectif de réunir des professionnels chevronnés de l’arbitrage international et de créer une plateforme d’échange d’idées et de partage d’expériences au sein de la communauté internationale de l’arbitrage.
La première édition de l’Algiers Arbitration Day a suscité un enthousiasme remarquable, attirant plus de 200 participants et plus de 20 conférenciers de divers horizons et nationalités. À l’occasion, les praticiens de l’arbitrage ont eu l’opportunité d’interagir avec des experts de renom pour discuter des enjeux et des évolutions de l’arbitrage international.
« Nous sommes très fiers de la première édition et l’Algiers Arbitration Day 2023 qui s’annonce comme un événement annuel exceptionnel. Nous prévoyons, lors des prochaines éditions, la contribution active de nombreux professionnels et des plus grandes institutions d’arbitrage à ce qui sera certainement un autre grand succès », a fait savoir, la responsable de communication de Legal Doctrine, madame Nacima Bensalem.
Pour rappel, l’Algiers Arbitration Day 2023 a été organisé avec le soutien de plusieurs partenaires dont notamment la CAAT, le Groupe Sonatrach, le cabinet PwC, le cabinet Gide et LPA-CGR.
Que faut-il savoir à propos de Legal Doctrine et de l’IDA ?
Legal Doctrine est une start-up legaltech entièrement algérienne qui édite la plateforme legal-doctrine.com, une plateforme qui collecte et met en ligne les législations, réglementations et décisions de justice de pays africains. Cette plateforme d’intelligence juridique intègre un système de veille juridique automatisée et s’engage à faciliter l’accès au droit en Afrique grâce aux technologies.
Premier institut de droit des affaires en Algérie, l’Institut de Droit des Affaires (IDA) est né de la volonté d’innover dans l’enseignement du droit des affaires en Algérie et de celle de créer un institut de formation d’excellence en droit des affaires, à destination des professionnels, mais aussi à l’attention de toute personne souhaitant acquérir une formation solide, proposant, ainsi, des formats innovants adaptés aux besoins de chacun.
L’IDA a pour vocation d’être un institut de formation qui s’adresse aux étudiants, aux praticiens et à tous les professionnels en activité, désireux de parfaire leur formation dans les matières juridiques et économiques.
Arbitrage international : ce qu’a dit le Professeur Ahmed Mahiou
En marge de l’Algiers Arbitration Day 2023, Ahmed Mahiou, éminent Professeur agrégé des Facultés de droit et consultant, a apporté un éclairage précieux en abordant les affaires de l’Algérie dans le cadre de l’arbitrage international. Lors de son intervention, il a souligné que les affaires de l’arbitrage international demeuraient en grande partie confidentielles, expliquant : « On n’a pas toutes les statistiques, l’arbitrage international reste encore sous couvert de la confidentialité ».
Professeur Mahiou a également évoqué le défi de l’évaluation des résultats de l’arbitrage, en déclarant : « On peut dire que c’est moitié-moitié. On peut gagner, par exemple, un arbitrage qui vous rapporte un million et dire que vous avez fait une bonne affaire, mais perdre aussi 100 millions, ce n’est plus du tout une bonne affaire. Ce genre d’enquête n’a jamais été effectué en Algérie ».
En ce qui concerne la confidentialité, Professeur Mahiou a tenu à nuancer les critiques en soulignant : « La confidentialité est souvent critiquée, mais il ne faudrait pas exagérer, car nous sommes dans le droit du secret des affaires. Il est question de procédés d’innovation dans le monde industriel, ils ne peuvent pas être livrés au public en général ». Les observations du Professeur Ahmed Mahiou ont ajouté une perspective significative à la discussion sur l’arbitrage international lors de cet événement.