L’organisation non gouvernementale US Global Financial Integrity (GFI) émet un rapport qui accable l’Algérie, celui-ci établit que notre pays voit s’envoler vers l’étranger 1,575 milliard de dollars chaque année, le document traite de la période allant de 2003 à 2012.
A en croire ce rapport, la principale porte d’évasion ne serait autre que celle de l’import dont les pratiques peu amènes, notamment l’usage de factures commerciales sur-gonflées dans les opérations d’import-export et autres stratagèmes et tricherie.
Le montant des flux financiers illicites passe de 490 millions de dollars en 2003 à 2,620 milliards de dollars en 2012, atteignant un pic de 3, 378 milliards de dollars en 2008.
Selon l’édition précédente du même rapport, l’Algérie perdait en moyenne 1,5 milliard de dollars chaque année, entre 2002 et 2011. Elle avait subi durant cette période une perte totale de 15,215 milliards de dollars, dont pas moins de 7,095 milliards de dollars en un laps de deux ans, entre 2008 et 2009. GFI classe dans son dernier rapport l’Algérie parmi les 50 premiers pays au monde qui ont enregistré le plus de flux illicites durant la dernière décennie. Elle occupe le 46e rang avec 2,620 milliards de dollars en 2012 et une moyenne annuelle de 1,575 milliard de dollars.
Le Maroc occupe le 59e rang avec une moyenne annuelle de 998 millions de dollars, la Tunisie au 138e rang avec 28 millions de dollars de perte en moyenne entre 2003 et 2012.
Bien des sources, nationales cette fois, corroborent ces données. Il s’agit notamment de rapports émanant de la commission des finances du Parlement.
Ceux-ci pointent du doigt les bureaux d’études étrangers activant sur le sol algérien et qui participent dans l’évasion d’une manne tout aussi importante et en dollars vers l’étranger.
Ces bureaux sont arrivés à organiser cette fuite de fonds à la faveur de contrats portant sur la réalisation d’études et de suivi techniques de nombreux projets. Selon une source proche de ce dossier, ces bureaux d’études ne possèderaient pas d’agrément dans leurs propres pays et encore moins en Algérie.
Ainsi, Djamel Chorfi, président du Conseil national de l’Ordre des architectes (Cnoa), dans une déclaration à un confrère, a étayé ces informations en expliquant que l’argent qui a quitté le giron de la nation aurait pu être mis à profit pour développer les bureaux d’études algériens.