L’argent sale est l’affaire de tous

L’argent sale est l’affaire de tous

La corruption, l’argent sale, le pot-de-vin, Bakchich, ou autres appellations à ce phénomène à sept têtes, il est difficile d’identifier la vraie tête à couper. L’argent sale au mode de passer à la vitesse maximale pour devancer le temps des lois, contourner le fisc et le blanchir à l’option du ‘’Bouchi ‘’ dans l’immobilier et les actions sociales, et les vidéos des intouchables rend la bataille difficile pour le mettre hors circuit, et la lutte contre cet argent illicite n’est pas le combat singulier du pouvoir mais elle est l’affaire de tous !

Les pots de vin demeurent une réalité dans de nombreux secteurs. Entre cadeaux d’affaires des hauts fonctionnaires de l’Etat et la véritable corruption des subalternes, et la cocaïne des frontières, les exemples sont minces du moment où on n’ajoute pas au circuit la complicité de quelques ministres et hommes de loi et pourquoi pas leurs enfants pour que le calcul soit juste.

Les frais extraordinaires de 10% des maires et des directeurs contre visa de bon de commande et factures et les frais exceptionnels, pots de vins de milliards et de villas contre une autorisation de port sec , carrière et licences d’importation ,nombreuses sont les modalités indiquant une réalité occulte .

La réalité que nous vivons en Algérie et les derniers évènements qui viennent accabler la scène nationale nous rappellent  que ces financements sous table gangrènent le business et mettent en faillite notre essor. Lorsqu’il y a abus de pouvoir des hommes  de loi à des fins privées et des zélés sans limites des bambins des hauts responsables, il n’est pas sans surprise d’accueillir un baron de cocaïne comme Kamel Bouchi sur le tapis rouge dans les salons de l’aéroport du moment qu’il paye cash !

Au-delà du difficile combat de la lutte contre cet argent fou estimé en millions de dollars qui émergent  le marché local, venant de sources douteuses, drogues, corruptions et projets fictifs, le rôle de l’Etat, de la société civile et de chacun de nous est plus qu’indispensable pour arrêter cette hémorragie économique.

Depuis des décennies, tous les dirigeants annoncent que la lutte contre la corruption sera leur priorité, mais au-delà des beaux discours, la culture du bakchich ne semble pas reculer, bien au contraire, elle est toujours en avance et elle a pris de différentes formes de puissance.

Enfin le grand ménage de l’été annoncé par le pouvoir pour assainir surtout la maison des services de sécurité, de la justice et toucher dans les meilleurs délais les autres intouchables dans le corps des ministres et walis en l’appuyant par la réhabilitation et le renforcement de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption pourrait donner espoir à cette Algérie gangrénée par le mal du pot de vin.

Belkacem