De par des mesures simples, le gouvernement est en train de mettre fin au calvaire bureaucratique qui a tant traumatisé les citoyens.
Depuis sa nomination à la tête de l’Exécutif il y a de cela deux ans, le Premier ministre a déclaré une véritable guerre à la bureaucratie. Que ce soit les gouvernements Sellal I, II ou III, la lutte contre ce fléau qui gangrène le pays a été mis dans leur ligne de mire. Mais la situation a-t-elle véritablement changé? Qu’en est-il concrètement sur le terrain?
Effectivement, des avancées notables ont été enregistrées. Même si cela n’est pas encore parfait, le calvaire de la paperasse administrative n’est plus aussi cauchemardesque. D’abord, par l’informatisation des services de l’état civil, et la création du fichier national des actes de naissance. Alléluia! Avec cette procédure que l’on peut aisément qualifier de miraculeuse, les citoyens n’ont plus besoin de se déplacer sur leurs lieux de naissance pour récupérer ces actes de naissance numéro12.
Depuis n’importe quel service d’état civil, de n’importe quelle APC du pays, ils peuvent retirer leur acte de naissance qui leur est imprimé en quelques minutes. Fini donc les longs déplacements au «bled», très très lointain pour certains citoyens afin de récupérer ces fameux sésames. Cerise sur le gâteau, ces actes de naissance sont valables pour dix ans. Tout comme le passeport qui a vu sa validité être prolongée pour la même durée. L’enquête administrative pour le passeport a été tout simplement supprimée, même chose pour le rendez-vous de dépôt de ce document de voyage qui est délivré en à peine un mois.
Le dossier pour ce passeport biométrique qui était de la taille du mont Assekrem, a, lui, été très allégé. Il a été réduit à cinq documents, à savoir le certificat de résidence, la carte de groupage, l’attestation de travail ou certificat de scolarité, le formulaire dûment rempli et accompagné de deux photos et bien sûr, le tant redouté extrait de naissance 12-S. Mais pas de panique! Même ce document qui était presque une mission impossible», a connu un allégement.
Il suffit de présenter son acte de naissance à sa commune de naissance, et deux heures après vous avez votre 12S. Mieux encore, ce 12S peut maintenant être retiré à partir de n’importe quelle APC du pays. Même la communauté établie à l’étranger a la possibilité de se le voir délivrer dans tous les consulats algériens du monde ou plus simplement par Internet avec la signature électronique qui a récemment été lancée dans le pays.
En effet, le mois d’août dernier, le président de la République Abdelaziz Bouteflika a signé le décret exécutif relatif à l’adoption de la signature électronique. Celle-ci a beaucoup d’avantages. Celui de gagner du temps, de faire économiser des tonnes et des tonnes de papier destinées jusqu’à hier aux envois de fax et surtout permettre le repos du citoyen qui n’aura plus à se déplacer pour signer un document. Ils pourront se faire en ligne.
L’obtention du certificat de nationalité est aussi devenu très facile. Il se fait sur uniquement présentation de la carte d’identité au niveau des services de justice du pays. Tout comme le casier judiciaire qui ne prend que 5 minutes pour être délivré à la faveur de la mise en place de la Banque nationale centrale des données du casier judiciaire.
Une autre bonne, même très bonne nouvelle est venue égayer le quotidien des citoyens en cet été indien. Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a définitivement supprimé l’obligation de légaliser les copies de documents administratifs originaux dans les Assemblées populaires communales et les daïras. Un décret exécutif est entré en vigueur pour interdire aux APC et aux daïras de légaliser des copies de documents originaux.
Les copies des documents originaux, exigées dans la plupart des procédures administratives, ne seront ainsi plus légalisées, selon les principes de la bonne foi et la présomption d’innocence du citoyen algérien, énoncées dans les lois juridiques.
L’enfer des guichets de légalisation de copies, souvent à l’origine de longues heures d’attente, n’est désormais plus qu’une histoire ancienne. Bref, le gouvernement sur la conduite du duo Sellal-Belaïz a réduit, en l’espace d’une année, les documents de l’état civil de 36 à 11. Toutefois, ils ne se sont pas contentés d’alléger seulement les procédures administratives. Ils ont aussi instruit les responsables locaux à différents niveaux de consacrer une journée pour l’accueil du citoyen.
Dans la capitale, une opération pilote d’ouverture des services d’état civil jusqu’à 22 heures a été lancée avec succès. Elle devrait bientôt être prolongée vers les autres wilayas.
Les postes de tout le pays ouvrent, elles, depuis un moment déjà, jusqu’à 18 heures. Ce sont donc là autant d’oeuvres «simples» mais qui ont délivré les citoyens des «chaînes» et de l’absurde paperasse…La bureaucratie a pris un coup au… cou!