Raï, Achewiq, chant populaire Chaoui… la musique algérienne, sous toutes ses formes, a dépassé toutes les frontières et a réussi à se faire une place sur la scène internationale. Au musée des confluences de Lyon, en France, le chant berbère des femmes de l’Aurès est au programme de l’événement « Nocturne femmes d’ici et d’ailleurs ».
Les premiers jeudis de chaque mois, de 18 h 30 à 22 h, le musée des confluences donne un rendez-vous exceptionnel pour faire découvrir aux amateurs de la musique de nouveaux horizons à travers une multiples sélections de concerts, projections et expositions…
L’artiste Houria Aïchi en concert au musée des confluences de Lyon
À l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, le musée des confluences de Lyon donne rendez-vous, le 7 mars 2024, de 18 h 30 à 22 h, pour découvrir un concert exceptionnel de l’artiste algérienne Houria Aïchi, en hommage aux chants berbères des femmes de l’Aurès.
Dans les montagnes de l’Aurès, à Batna, les femmes algériennes se réunissent pour chanter les plus belles paroles exprimant à la fois leurs chagrins et leur joie. Dans la cour de sa maison, où Houria a grandi, l’enfant, qui est devenu aujourd’hui une grande artiste, fait connaissance de la beauté de ce patrimoine Chaoui, une tradition musicale qu’elle n’a cessé de chanter depuis.
Parmi ses albums à succès, « Les chants mystiques de l’Algérie« . Houria Aïchi, rendue célèbre par l’interprétation des chants de l’Aurès, revisite le répertoire sacré du pays. Elle collecte et chante, d’ici là, les joyaux populaires qui racontent des saints et des rites rythmant le quotidien.
Houria Aïchi : une enfance bercée par les chants des femmes berbères
Houria Aïchi chante l’Aurès et l’Algérie à travers des chansons et des poésies mythiques, depuis presque 40 ans. C’est au pied de ces montagnes que tout a commencé, qu’Houria est née et que ce chant, d’emblée, fait partie de sa vie. En 1980, elle décide de partir en France pour accélérer sa carrière de chanteuse.
Enseignante en sociologie, elle rencontre, lors d’une soirée, une personne qui lui propose une scène, qu’elle a directement acceptée. Elle monte un répertoire à partir des chants des femmes berbères, qui ont bercé son enfance, à Batna, » j’ai tout de suite adoré la scène. C’est ce que j’ai fait de plus extraordinaire dans ma vie ».
Depuis 40 ans, l’artiste continue de pratiquer à l’anthropologie, à sa manière. Elle collecte et arrange, avec passion et amour, sur des disques, un véritable trésor : un répertoire oral, séculaire et contemporain, transmis de génération en génération.
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