Laskri et Hadj Djilani à Ouzellaguen: Le FFS tient à son consensus national

Laskri et Hadj Djilani à Ouzellaguen: Le FFS tient à son consensus national

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La main tendue du vieux parti d’opposition ne trouve pas preneur pour l’heure, mais cela n’empêche pas Laskri d’afficher sa conviction.

Même vertement tancée par une partie des cadres qui ne lui reconnaît pas de légitimité, la direction du FFS issue du congrès extraordinaire continue de «vendre» son offre de consensus national. Pour Ali Laskri, qui a co-animé avec plusieurs autres mem bres de l’instance dirigeante du parti, une rencontre à Ouzellaguen, la réalisation d’un consensus national, constitue la «seule voie de salut pour le pays». Le vieux militant, dont le poids politique au sein du parti n’est plus à démontrer, a engagé le FFS sur un projet, que beaucoup d’observateurs politiques qualifient de mort-né, mais qui continue à nourrir le discours politique du plus vieux parti de l’opposition. Cet entêtement de la direction du FFS à ne pas lâcher prise, malgré l’absence de résultats sur le terrain, est certainement mue par une profonde conviction qu’«un véritable consensus national, réconciliera l’Algérie avec elle-même», comme le souligne Ali Laskri.

Cette posture, visiblement improductive à court terme, accrédite la thèse que le parti du défunt Ait Ahmed travaille sur le temps long. Ce qui explique le propos de son premier secrétaire qui disait, il y a quelques semaines, que le FFS ne se sent pas concerné par la prochaine échéance présidentielle. Il reste que la préoccupation est bien là et la proposition de «consensus national», toujours d’actualité, dans le discours du parti, pourrait servir à bien entendre ses cadres à mieux lire la situation «fragile que vit l’Algérie», aggravée par «des contextes régional et mondial», estime Laskri qui n’omettra pas d’afficher la disponibilité de sa formation politique à travailler «à la convergence de toutes les forces pour l’édification de ce consensus national».

La main tendue du FFS ne trouve pas preneur pour l’heure, mais cela n’empêche pas Laskri d’afficher sa conviction que le mal de l’Algérie «ne réside pas dans le gouvernement ou le Président». Une manière d’élargir le débat, au risque de se voir attirer les foudres de l’opposition. Mais cette posture lui permet d’annoncer que le FFS est pour «en consensus profond pour changer le système».

Même si le propos du dirigeant du FFS n’apporte aucun élément nouveau dans la proposition elle-même, on retiendra la symbolique de l’anniversaire du congrès de la Soumam qui a mis les fondements de l’Etat algérien indépendant. Un congrès que le moudjahid Lakhdar Bouregaâ, a qualifié de «tournant décisif dans l’histoire de la guerre de libération et la fin de la nuit coloniale». Et l’ancien officier de la Wilaya IV historique de rejoindre la lecture de Ali Laskri, en affirmant que «l’esprit de ce grand évènement n’a jamais abouti», apportant de l’eau au moulin du vieux parti d’opposition sur son offre de consensus national.

Le premier secrétaire national du parti, Mohamed Hadj Djilani, a emboîté le pas à Lakhdar Bouregaâ, en relevant que «le congrès de la Soummam est toujours à l’ordre du jour et ses orientations prises en temps de guerre, toujours d’actualité et peuvent être, salvatrices pour le pays».