L’Association des enfants de chouhada répond à Tebboune

L’Association des enfants de chouhada répond à Tebboune

Dans un communiqué rendu public, l’Association des enfants de chouhada de la Zone autonome d’Alger (ZAA) a rejeté l’offre de dialogue au hirak du président élu, Abdelmadjid Tebboune.

« Bouregâa a été emprisonné et la célébration de l’anniversaire du déclenchement de la Révolution s’est déroulée alors qu’il était en prison. On ne veut pas de la main tendue du pouvoir tant qu’elle représente la main répressive qui a fauché les libertés des personnes révoltées et qui demandent l’indépendance », lit-on dans le communiqué

« Le mouvement de protestation du peuple algérien qui est sorti acclamer l’Algérie des martyrs, réclamer la libération des détenus et récupérer la liberté violée ne saurait accepter de dialoguer avec une personne imposée par le pouvoir réel en tant que porte-parole, mais accepte de négocier son départ et de laisser l’Algérie être édifiée par un président élu par le peuple en toute liberté et transparence et ce, après la libération de tous les détenus qui ont été emprisonnés illégalement et sans avoir commis de crime », ajoutent les enfants de chouhada.

« Nous ne pouvons reconnaître Abdelmadjid Tebboune en tant que président élu de l’Algérie »

Pour les enfants de chouhada, Tebboune a été placé en tant que « porte-parole du pouvoir réel pour faire passer le 5e mandat par procuration que le peuple a rejeté au début de la révolution de février 2019 ».

« Le président réel de l’Algérie doit être choisi par la majorité du peuple et en toute transparence et démocratie, non pas en falsifiant les pourcentages du scrutin comme ce fut le cas dans les labyrinthes du système par un président de l’instance indépendante d’organisation des élections », estime l’association.

« L’Algérie n’a pas voté. Le taux des votants à Alger était de l’ordre de 9% tout au plus, et que le taux national ne dépasse pas 12,60% en raison de la forte abstention du peuple », indique l’association.

Par ailleurs, les enfants de chouhada dénoncent « la violente répression policière enregistrée dans les wilayas d’Oran, de Mostaganem, de Bouira, d’Annaba et d’Alger, ainsi que dans d’autres wilayas qui se sont opposées à la mascarade électorale ».