La journée mondiale des droits de l’Homme a été marquée aujourd’hui par plusieurs déclarations faites par Bouzid Lazhari, le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH). Le responsable, à coups d’éloges, a tenu aujourd’hui à redorer le blason de la politique de l’État.
Alors qu’il a indiqué ce matin que la grâce présidentielle a touché plus de 15.000 prisonniers lors de l’année 2021, le président du CNDH a voulu se corriger, via une déclaration à la presse, ou il a affirmé qu’en fait, le chiffre dépasse les 18.000.
Le président du Conseil national des droits de l’Homme a déclaré que « le président de la république a exercé son droit de grâce pour relaxer plus de 18.000 prisonniers cette année ».
Bouzid Lazhari a profité de cette occasion afin de se pencher sur la question des militants du Hirak et des journalistes qui croupissent actuellement en prison. « Nous ne voulons pas que des personnes soient en prison. Nous préférons recourir à d’autres moyens », a-t-il déclaré.
Quel sort pour les détenus d’opinion ?
Le président du CNDH a clairement fait savoir que « nous encourageons la direction » vers laquelle va la politique menée par l’État. Il explique qu’en « ce qui concernant les activistes du Hirak ainsi que les journalistes, nous ne voulons voir aucun d’entre eux en prison ».
Il y a toutefois près de 300 détenus d’opinion en Algérie, estime le CNLD, le comité National pour la Libération des détenus. Les arrestations, elles aussi, se poursuivent, toujours d’après la même source. Outre les militants du Hirak, plusieurs journalistes se trouvent actuellement emprisonnés, ou en attente de leurs procès.
Malgré ce constat, le président de CNDH a déclaré ce matin que « L’État Algérien est un cœur clément et vaste », et que son institution« ne veut pas seulement entendre les opinions qui ne nous dérangent pas, mais veut également écouter celles qui ne nous plaisent pas ».
