Le 1er novembre 1954, date du déclenchement de la guerre de libération nationale, qui avait sonné le glas sur le mythe de « l’Algérie française », demeure une date symbolique pour les tous les Algériens, qui célèbrent cette année son 58ème anniversaire qui coïncide avec les festivités du cinquantenaire de l’indépendance.
La déclaration du 1er novembre 1954 montre, d’une façon explicite, la volonté des Algériens de casser le joug du colonialisme, par les armes, pour arracher leur liberté. Le déclenchement de la guerre de libération était le thème « principal et unique » retenu « à l’unanimité » lors de la réunion historique du groupe des 22 en juin 1954 à Alger. Les participants à cette réunion, ont accepté « à l’unanimité et avec enthousiasme » le passage à la lutte armée, parce qu’ils étaient convaincus que c’était le seul moyen de se libérer du joug colonial.
La date du déclenchement de la lutte armée était « minutieusement préparée » et constituait « un pas grandiose » accompli par le peuple algérien pour le recouvrement de la liberté spoliée et la concrétisation de l’indépendance. La répression et les souffrances subies au quotidien ont poussé le peuple algérien à accueillir la lutte armée « avec une joie immense ». La révolution algérienne s’est distinguée des autres révolutions par ses principes et sa détermination.
A Mostaganem, l’évènement est d’autant plus important, pour sortir les martyrs du Dahra de l’oubli. Appelé nuit de la Toussaint par les coloniaux, nuit de l’espoir pour le peuple Algérien, qui a fait battre le cœur de ces hommes. Premier coup de feu, à 23 heures 45 en cette veille de novembre et pour être précis le 31octobre, sur le nommé Laurent qui se dirigeait vers Khadra (ex Picard située à prés de 80km de Mostaganem).
Il sera aussi le mois de la déferlante coloniale, et des arrestations de Belhamiti, Sahraoui Aek, Meziane Boutaiba, Senouci, Hassaine, et ce, dès les premiers jours. Cet interlude historique, sera ponctué par de nombreux crimes perpétrés contre des civils par l’autorité coloniale dans la région de Sidi Ali « ex Cassaigne », Hadjadj « ex Bosquet », Benabdelmalek Ramdane « ex Ouillis », Sidi Lakhdar « ex Lapasset », Douar Esmara, Ouled El Hadj pour ne citer que ceux-là. Dans cette région les coloniaux, tuaient pour le plaisir et c’est ce qui ressort de certains témoignages, surtout concernant le Criminel De Jeanson, propriétaire à l’époque d’une ferme aux abords de Hadjadj plage (ex Bosquet). Il sera l’auteur de nombreux crimes perpétrés contre la population de Hadjadj, commettant des assassinats, et c’est dans la forêt d’Ain Brahim plage, qu’il s’adonnait à son jeu de massacre, à savoir tuer des innocents. La région de Sidi Ali « ex Cassaigne » quant à elle s’illustrait par son camp de la mort où les prisonniers subissaient les pires tortures, disparaissaient ou assassinés sans aucune forme de procès.
Connue pour être une zone très sensible, l’armée coloniale y était concentrée, de par le renforcement des unités de spahis et du 2ème bureau réputés pour leurs atrocités. Le choix de ce camp dans la Région, n’était pas fortuite pour ne pas oublier de citer entre autres la prison d’Oued El Kheir située à point zéro aussi réputée pour les tortures et les sévisses.
Par Touffik