Le Clasico d’hier qui a opposé le Barça tête du classement de la Liga au Real version Raphael Bénitéz, a tourné en une véritable démonstration de force des Catalans.
Mises à part les cinq premières minutes où les camarades de l’effacé Cristiano Ronaldo eurent exercé un pressing haut sur les Catalans, le reste de la partie a viré en une séance d’entraînement d’un Barça loin d’être impressionné par les hourras des gradins et encore moins par les poulains de Bénitéz qui n’ont pas tardé à perdre pied.
Pourtant, à voir les forces en présence, il n’y avait pas photo. Le Real constellé de toutes ses stars affichait fière allure face à un Barça qui fait du sur place avec une équipe sans cesse remaniée pour cause de blessures. Mieux (ou pis, c’est selon) encore le fantôme Messi qui hantait les nuits de «Rafa» a préféré se délecter des exploits de ses camarades depuis le banc de touche. A quoi bon en effet hâter un retour à la compétition même au chaudron de Bernabéu quand le Real se faisait bouffer par ses copains sur le terrain. Et là, il faut bien souligner l’incroyable efficacité du duo Neymar-Suarez qui a mis le feu dans la défense meringuée. A lui seul l’Uruguayen a mordu par deux fois les Madrilènes. D’abord à la 11′ quand il reprit imparablement un centre parfait du jeune Sergi Roberto, de l’extérieur de son pied droit dont il a le secret.
Quand la «NS» éteint la BBC…
Suarez a su faire taire le public du Real qui sifflait tous les joueurs du Barça. On pensait alors que les Blancs allaient se révolter mais c’était visiblement un rêve impossible pour les «Socios» qui observaient leur «Dream Team» impuissante face à des Catalans particulièrement entreprenants dans les trois compartiments. Et c’est naturellement que le Barça déroula sur le même rythme tout au long de la première mi-temps ponctuée par un 2e but de Neymar (légèrement hors jeu) couronnant une prestation haut de gamme du Brésilien.
En deuxième période, on attendait un sursaut d’orgueil du Real blessé qui ne viendra jamais. Il était écrit hier que la «BBC» (Bale, Benzema, Cristiano) allait cesser… d’émettre des ondes positives pour les férus de Madrid. En face, la «MSN» pourtant amputée de son génial Messi a pu reconnecter les Socios catalans avec les larges exploits en terre madrilène.
Eh oui, le Barça de Luis Enrique a violé la politesse au Real en allant planter deux autres banderilles en 2e mi-temps dont un but stratosphérique de son maître à jouer Andrés Iniesta sorti sous les applaudissements du public. Suarez est revenu une autre fois pour signifier qu’il comptait bien laisser une trace dans le dos des Madrilènes mais surtout du président Pérés qui a limogé Carlo Ancelotti pour s’offrir un Bénitéz incolore, insonore et inodore à Madrid. Au final, le Real a échappé de justesse à une «Manita» chez lui en présence du Premier ministre espagnol Mariano Rajoy qui a dû apprécier, bien malgré lui, le festival du Barça de cette fuyante Catalogne.
H. M.