Le bédéiste Nime BD prend le chemin de l’exil vers la France

Le bédéiste Nime BD prend le chemin de l’exil vers la France

Le talentueux artiste dessinateur Nime BD a fait ses Adieux à l’Algérie dans une vidéo émouvante, publiée sur son compte officielle et qui a fait le tour de la toile chez les internautes algériens qui ont exprimé leur solidarité et leur tristesse à la fois, estimant que le pays vient de perdre un autre jeune talentueux.

Après des années de combat et de lutte pour une Algérie nouvelle et meilleure, le célèbre dessinateur Nime BD de son vrai nom Abdelhamid Amine a annoncé qu’il quittait le pays. Ce dernier a choisi l’autre côté de la méditerranée pour poursuivre son combat et sa lutte.

Le lauréat en janvier 2020 du prix du courage artistique du festival international de la bande dessinée d’Angoulême (sud-ouest), a annoncé son exil en France dans une BD poignante qui a enflammé la toile en Algérie.

Ce jeune talentueux artiste algérien a fait fi de toutes les pesanteurs pour s’accrocher dans le décor. Ses dessins dérangeaient les uns et émerveillaient les autres. Mais entre les uns et les autres, Amine BD n’avait pas trouvé ce qu’il recherchait. Avec les années et les conjonctures difficiles en Algérie, il a décidé de s’installer en France où il espére vivre une carrière époustouflante.

« Nouveau départ ; Nouvelle vie ».

Harcelé en Algérie à cause de ses caricatures engagées dans le Hirak, et emprisonné de fin novembre 2019 Jusqu’à début janvier 2020 en raison de ses dessins à l’époque sur le Chef de l’État actuel Abdelmadjid Tebboune et le défunt Gaid Salah, Nime a pris le chemin de l’exil vers la France pour de nouveaux horizons, espérant respirer l’air de la liberté et de la démocratie qu’il na pas pu avoir dans son propre pays, cette privation qu’il a puisé sa foisonnante inspiration lui ayant permis de dessiner des dizaines et des dizaines de BD récompensées dans plusieurs festivals.

Nime BD a toujours trouvé les dessins, les images et les dialogues  qu’il faut pour déplorer les conditions de vie Algérie sans jamais se redire ou tomber dans la redondance. Et c’était l’une des facettes de son talent de bédéiste.

Le désir d’exprimer cette souffrance d’être coupé de sa terre natale était donc tellement profond chez Abdelhamid Amine qu’il avait voulu le faire entendre à un maximum de fans et d’amateurs de dessins. Une douleur qu’il n’est pas seul à vivre puisqu’elle est partagée par tous les Algériens d’outre-mer.

La majorité des Algériens ont exprimé leur tristesse, regrettant les talentueux jeunes qui ont choisi l’exil et la nostalgie pour laisser libre cours à leur folie artistique et à leur génie créateur. Des énergies qui n’auraient jamais pu éclore, ni connaître un tel essor, si ces jeunes étaient restés cantonnés dans le pays.

Le choix étant fait, une autre galère les guettait ailleurs, sur un sol étranger, mais ô combien fertile et disponible pour leur permettre de s’exprimer et de s’adonner à leur art librement et sans contrainte.

Ainsi le cas de Nime BD qui  est assez édifiant dans cette optique. Il a quitté le pays pour s’émanciper ailleurs, pour faire exprimer son art et dessiner librement, sans peur, sans crainte et sans remords surtout.