par M. Aziza
Et que ce personnel œuvre pour préparer les élèves pour cette épreuve de fin d’année, en dépit de la situation politique très tendue dans le pays. «Est-ce qu’on est pour ou contre le boycott du baccalauréat ? Tout dépend de l’évolution de la situation qu’on espère qu’elle demeurera pacifique, avec une réponse favorable aux aspirations du peuple», dira notre interlocuteur. Il affirme «on n’a pas encore décidé, chaque chose en son temps». M.Dziri précise, en outre, que la coordination des syndicats de l’Education a décidé de boycotter les réunions et les consultations avec le ministre de l’Education issu du nouveau gouvernement et non pas les examens de fin d’année. «Nous proclamons notre soutien total aux aspirations de notre peuple dont on fait partie et nous refusons, catégoriquement, de travailler avec le gouvernement Bedoui, rejeté majoritairement par les Algériens», dira-t-il.
Le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l’Enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, a affirmé, pour sa part, que le boycott du baccalauréat n’a pas fait l’objet de débat ou de discussion au sein de l’Intersyndicale. Il souligne que certains syndicalistes ont proposé cette action dans la foulée, mais il n’y a pas eu de débat autour de cette possibilité. Il précise que le boycott du baccalauréat est «une décision lourde» qui nécessite des débats et des discussions entre syndicats, parents d’élèves et les élèves eux-mêmes, une option qui n’est pas, pour le moment, sur la table des discussions ou de négociations. Et de souligner «j’estime qu’il est prématuré de se lancer dans ce genre de débat, on doit d’abord suivre l’évolution de la situation qui prévaut dans le pays». Meziane Meriane a affirmé, hier, sur les ondes de la Radio nationale que le moment est venu d’éloigner le système éducatif «de toutes les turbulences». D’autant, souligne-t-il, que dès que l’on met en avant la nécessité de réformer l’Education on assiste, aussitôt à «une levée de boucliers». Il a même plaidé pour l’élaboration d’une «constituante» de l’Education, destinée à protéger l’Ecole de demain de toutes les ingérences et interférences politiques, «qu’elle n’a cessé de subir, à ce jour». Il a même considéré qu’il est indispensable de réfléchir aux nouveaux programmes scolaires devant accompagner ces changements, «une fois tranché le nouveau projet de société». Mettant en avant les «constantes, et valeurs ancestrales», celui-ci considère qu’il faut en imprégner l’enfant algérien afin, dit-il, qu’il soit fier de son histoire millénaire et qu’il prenne, pleinement, conscience que son pays a payé un lourd tribut pour pouvoir retrouver sa liberté.
En clair, précise-t-il, lorsqu’on élaborera le futur programme d’éducation, il faudra éviter de le faire sous un aspect partisan «pour que l’aspect idéologique ne soit pas tenté de prendre le pas sur l’intérêt pédagogique», une question qui dit-il, par ailleurs, n’est pas encore tranchée. Et de rappeler que «se présentant comme un élément indispensable d’accompagnement des transformations sociétales, l’Ecole algérienne n’a jamais réussi à échapper aux mutations politiques et idéologiques qui se sont opérées dans le pays depuis l’indépendance».