Le Brésil ne ferme pas ses frontières avec Vénézuéllla

Le Brésil ne ferme pas ses frontières avec Vénézuéllla

La Cour suprême brésilienne a annulé lundi une décision judiciaire prise la veille qui suspendait l’entrée des Vénézuéliens au Brésil en leur fermant la frontière terrestre nord du pays. « Il n’y a pas de raison, sous prétexte de difficultés d’accueil des réfugiés, de recourir à la solution de facilité de +fermer les portes+ », a précisé la juge Rosa Weber de la Cour suprême dans sa décision rendue peu avant minuit. La suspension pour les Vénézuéliens de l’entrée sur le territoire brésilien, appliquée par la police locale, faisait suite à la décision prise dimanche par un juge fédéral d’arrêter le flux de migrants en provenance du Venezuela jusqu’à ce qu’ils soient plus largement répartis dans le reste du Brésil et que soient réunies les conditions pour « un accueil humanitaire » dans l’Etat de Roraima, dans le nord du pays. Chaque jour, près de 500 Vénézuéliens, fuyant leur pays en proie à une grave crise économique et politique, franchissent la frontière avec l’Etat de Roraima. La capitale de l’Etat, Boa Vista, accueille actuellement, selon des statistiques officielles, environ 25.000 Vénézuéliens pour 330.000 habitants. La mesure, dont l’application avait commencé lundi à 17h00 heure locale (20h00 GMT), autorisait le passage des Vénézuéliens souhaitant retourner chez eux, ainsi que celui des Brésiliens et des ressortissants d’autres pays. Au premier semestre 2018, 56.170 Venezueliens ont déposé une demande de régularisation au Brésil, dont 35.540 sollicitant le statut de réfugié. A ce jour, onze centre de réfugiés sont répartis entre les villes de Boa Vista et de Pacaraima, petite ville située à la frontière, abritant à eux deux 4.000 Vénézuéliens.