Le Cameroun ouvre une enquête

Le Cameroun ouvre une enquête

La Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a décidé d’ouvrir une enquête contre joueurs et encadreurs de la sélection des Lions indomptables, accusés par le magazine allemand Der Spiegel, d’avoir truqué les matches du groupe A du Mondial 2014, notamment les matches contre le Brésil le 23 juin et la Croatie cinq jours plus tôt. Le président du comité de normalisation de la Fecafoot, Joseph Owona, a indiqué que “les allégations au sujet des matches truqués des Lions indomptables à la Coupe du monde 2014 doivent être traitées pour l’instant comme simple supposition”. Le responsable de l’instance fédérale camerounaise se défend en rappelant que, “en 55 ans d’existence, la Fecafoot n’a jamais été sanctionnée, impliquée ou reliée à quelque affaire de match truqué ou de fraude que ce soit”. La Fecafoot s’est engagé “fermement à mettre tous les moyens nécessaires pour résoudre dans les plus brefs délais cette question perturbante”. Le comité d’éthique de la Fecafoot va, par conséquent, enquêter sur le comportement de 7 joueurs que Der Spiegel compare à des “brebis galeuses”. Leurs noms n’ont toutefois pas été révélés. Dimanche, Der Spiegel a évoqué un arrangement sur le résultat de Croatie-Cameroun (4-0) joué le 18 juin. L’hebdomadaire allemand tient cette information du parieur singapourien Wilson Raj Perumal, récemment arrêté en Finlande pour avoir payé des pots-de-vin à des footballeurs finlandais puis extradé vers la Hongrie. Ce dernier avait affirmé, avant le coup d’envoi de la rencontre jouée à Manaus, que les Croates s’imposeraient par

4 buts à 0. Il avait aussi annoncé l’expulsion d’un joueur camerounais avant la mi-temps, ce qui s’est effectivement produit avec le carton rouge reçu par le milieu de terrain Alexandre Song pour son coup de coude sur l’attaquant Mario Mandzukic à la 40e minute. Selon Wilson Raj Perumal, “les trois matches du Cameroun ont été trafiqués”. Mais, comme le précise toutefois Der Spiegel, il n’existe pour l’instant aucune preuve concrète.