On serait susceptible de parler désormais de l’affaire Société générale Algérie. En effet, on avait indiqué, lors de nos précédentes éditions, d’un CD à l’occasion de la célébration des dix années de présence de la banque en Algérie.
Or ce CD, devant relater le bilan de SGA, fait un procès en règle à l’Algérie, à ses dirigeants et à la politique économique menée par le gouvernement, le tout agrémenté de photos « obscènes » qui portent « atteinte à la dignité » des Algériens et des Algériennes particulièrement.
Ayant pris contact avec la direction de la Banque, M. Gérard Lacaze avait affirmé qu’il était outré par ce CD et qu’il avait pris les mesures disciplinaires requises à l’encontre du directeur marketing de la banque, lequel a tout bonnement été remercié par la SGA. M. Lacaze nous avait d’ailleurs expliqué que le directeur marketing avait lui-même été induit en erreur.
Etant de nationalité tchèque et ne comprenant ni l’arabe, ni le français il n’avait pas saisi toute l’ampleur des obscénités qui avaient été introduites dans le CD en question. Néanmoins, toutes ces explications n’arrivent pas à convaincre le personnel algérien de la banque, ni un nombre de personnalités ayant eu connaissance de ce document qui avait soulevé un tollé il y a quelques semaines.
Des duplications de la vidéo circulent d’ailleurs largement à Alger. Par ailleurs, une source de la SGA, qui a souhaité requérir l’anonymat, a indiqué que le directeur marketing qui a été renvoyé par la SGA n’est qu’un bouc émissaire dans cette affaire, puisque le véritable coupable et responsable est le directeur commercial, lequel est un franco-tunisien.
Ce dernier a, d’ailleurs, affiché une certaine consternation vu la tournure prise par l’affaire, alors que le véritable responsable de toutes ces obscénités a repris, selon lui, son poste. Selon notre source, celui-ci affiche « son arrogance en narguant les cadres algériens de cette banque, en minimisant le scandale du CD et en refusant de présenter la moindre excuse au personnel algérien ».
Notre source affirme, par ailleurs, que le directeur commercial de la SGA se livre au harcèlement des cadres algériens qui ont dénoncé cette affaire. Cette situation provoque, selon notre source, un climat de tension au sein de la banque, poussant même de nombreux cadres algériens « à penser à la démission ». Ces derniers demandent, d’ailleurs, avec empressement l’intervention des autorités pour mettre fin à ce genre d’agissements.
Aussi, profondément outrées par le contenu de ce CD, qu’elles considèrent comme attentatoire à leur dignité, des associations de femmes et des personnalités féminines indépendantes s’organisent en vue de déposer plainte contre la Société Générale.
Lyès B.
