Le centre américain des études stratégiques (Stratfor) s’intéresse à l’Algérie : Le scénario de mauvais augure

Le centre américain des études stratégiques (Stratfor) s’intéresse à l’Algérie : Le scénario de mauvais augure

La « lecture » de ce centre inféodé à l’administration américaine ne ménage pas la situation politique du pays.

L’Oncle Sam entre en lice et fait actionner ses officines sous couvert de centre des études stratégiques au profit de l’approche états-unienne dans la gestion de ses intérêts dans le monde et les voies et moyens pour se repositionner en la matière.

C’est ce qui ressort d’un rapport qui a été peaufiné et rédigé par le centre américain des études stratégiques Stratfor et la situation politique qui prévaut en Algérie depuis le déclenchement du mouvement du 22 février. Le centre de Stratfor s’est intéressé à la démarche de dialogue et aussi au processus politique dans son ensemble. Il s’est attardé sur le contexte général et les approches de la classe politique dans sa partie qui a trait à l’opposition et ses objectifs quant à sa lecture de la crise et les solutions qu’elle préconise.

Tout le monde sait que les centres d’études américains obéissent à un agenda bien déterminé par l’administration, pour ne pas dire l’establishment américain. Dans ce sens, les « chargés » de la réflexion abordent le processus politique qui caractérise le pays avec un regard et une approche insidieuse et peu innocente. Preuve en est que l’idée même de la transition est traitée de telle sorte que les démarches entreprises par l’ensemble de la classe politique autour d’un dialogue inclusif ne semble pas arranger les « affaires », pour ne pas dire les intérêts sordides de l’Oncle Sam.

A ce propos, le rapport américain a souligné que « l’opposition algérienne découvre à quel point elle doit faire pression sur le pouvoir en place », et d’ajouter que « à peine contenue, des membres du Panel, dont deux ont fini par démissionner. Karim Younès les aurait rejoints, mais ses collègues du Panel l’ont persuadé de rester », le rapport s’est focalisé sur le mécanisme de dialogue et les formes dont il doit bénéficier pour y aboutir. Cette démarche n’est pas bien vue de la part des Américains. La transition est surtout plus « adéquate » dans la perspective d’une « réforme » radicale du pouvoir selon les rédacteurs de ce rapport. Une réforme radicale, c’est du jamais-vu dans les annales de la réflexion hautement raffinée. 

Le rapport persiste dans une logique qui ressemble un peu à un « diktat », voire une sorte de feuille de route que l’Etat algérien doit faire en sorte de la respecter et faire preuve de compréhension en la matière. Le rapport a réservé des chapi-tres concernant les discours et les prises de position du chef d’état-major par rapport à la situation actuelle et aussi sa lecture quant à la solution préconisée. Sur cette question, les rédacteurs du rapport ont signalé que « ce rejet porte un coup sévère à l’opposition et au mouvement de protestation populaire algérien, qui veut réformer radicalement le système politique du pays. Le gouvernement intérimaire (et surtout l’armée) a clairement fait savoir qu’il ne se plierait pas à un certain nombre de demandes. Dans le même temps, la nature de la réprimande a montré à quel point l’armée est devenue un pilier important du gouvernement. 

En tant que composante-clé du pouvoir, l’armée algérienne a exercé un contrôle démesuré, mais n’a jamais été aussi visible et publique », il s’agit d’une observation sournoise, mais aussi vicieuse qui se veut comme une lecture dans le cadre des appréciations et réflexions à l’égard de la situation dont fait preuve le pays.
Le rapport s’échine à mon-trer les choses dans une logique disparate, voire conflictuelle entre l’opposition version rapport de centre américain des études stratégiques Stratfor. 

Dans le même enchaînement, la « lecture » de ce centre inféodé à l’administration américaine ne ménage pas la situation politique du pays, il essaye tant bien que mal d’incruster une dose de lecture « apocalyptique » même en devenir comme signe d’une approche qui sait ce qu’elle veut en termes d’objectifs et d’agenda qui sont préparés d’emblée en guise de recentrage et de reconfiguration de l’échiquier politique dans le pays. 

A ce propos, le rapport montre on ne peut mieux que sa démarche est concoctée dans le but de trouver une brèche qui sera susceptible de remettre en question le processus pacifique exprimé par le peuple et son armée. 
Le rapport souligne dans ce sillage que « pendant ce temps, plus le débat avec le gouvernement intérimaire s’enlisera, plus il risque de perdre sa crédibilité auprès des segments les plus durs de l’opposition. 
Certains dans la rue ont déjà accusé les membres du Panel de servir d’instrument aux mains de l’armée permettant de diluer les revendications de l’opposition, ce qui a motivé les démissions de certains membres cette semaine », a conclu le rapport.

Hocine NEFFAH